Inde: le BJP au pouvoir veut exclure le leader du parti du Congrès, Rahul Gandhi, du Parlement
En Inde, le leader du Congrès, Rahul Gandhi, pourrait être exclu du Parlement. Le parti BJP de Narendra Modi veut conditionner son retour dans la vie démocratique indienne à des excuses. Il l’accuse d’avoir diffamé l’Inde lors d’une conférence à Cambridge. De son côté, Rahul Gandhi refuse de revenir sur ses propos.
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De notre correspondant à Bangalore, Côme Bastin
« Le Parlement, la presse libre et le pouvoir judiciaire, les mobilisations politiques, tout devient contrôlé en Inde. Nous sommes confrontés à une attaque contre la structure de base de la démocratie. » Voilà ce qu’a déclaré Rahul Gandhi a l’université de Cambridge, en Angleterre, où il a lui-même étudié.
Il n’en a pas fallu moins pour que le parti nationaliste hindou de Narendra Modi accuse Rahul Gandhi de trahir l’Inde, qui plus est sur le sol de la Perfide Albion. Un parlementaire du Bharatiya Janata Party (BJP) s’est tourné vers le président du Parlement pour exiger d’exclure Rahul Gandhi de l’hémicycle, au motif qu’il avait insulté les institutions à plusieurs reprises.
Le droit de critiquer son pays
Pour le BJP, seul un mea culpa public doit permettre à Rahul Gandhi de siéger à nouveau. Des excuses refusées par le leader du Congrès, qui demande à s'expliquer devant le Parlement et revendique son droit à critiquer les dérives autoritaires de son pays.
Selon toute vraisemblance, Rahul Gandhi devrait être autorisé à siéger pour l'instant. Mais l’affaire, qui a pris des proportions dramatiques, illustre la pression exercée envers les opposants en Inde. Quiconque critique le BJP critique le pays et n’est donc pas digne de s’exprimer.
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