JO/Allemagne: autant d'espoirs, moins d'athlètes
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L'Allemagne souhaite conserver son rang parmi les meilleures nations aux JO-2012 de Londres (27 juillet-12 août), même si elle y présentera sa délégation la plus réduite depuis la Réunification, vingt ans plus tôt aux Jeux de Barcelone.
En 2008, l'Allemagne figurait au 5e rang du classement des nations derrière la Chine (51 or), les Etats-Unis (36), la Russie (23) et la Grande-Bretagne (19).
Le football, le hand, le basket et les volleyeuses n'ayant pu décrocher leurs billets pour Londres, ce sont moins de 400 sportifs qui s'engageront aux Jeux londoniens, contre 428 en 2000 à Sydney, 449 en 2004 à Athènes et 441 en 2008 à Pékin.
"Mais nous avons toutefois le droit, même à Londres, de lutter avec les meilleurs, tout en sachant qu'on devra y faire face à l'opposition la plus forte jamais vue", a répété Thomas Bach, le président du Comité olympique allemand (DOSB).
Certes l'Allemagne n'a jamais été éclatante en sports d'équipes, si ce n'est avec ses footballeuses (3 bronze d'affilée) et le hockey sur gazon, qui sera à Londres pour défendre le titre messieurs. Mais Bach aimerait que les Ligues nationales s'adaptent au calendrier olympique pour apporter leur soutien.
L'équitation, qui avait collecté 5 médailles dont 3 d'or à Pékin, sera une nouvelle fois porteuse de gros espoirs, emmenée par le champion d'Europe et du monde Michael Jung.
L'athlétisme également, où les regards allemands seront principalement tournés vers les aires de lancers: avec le discobole Robert Harting, double champion du monde, qui a franchi la barre des 70 m pour la première fois de sa carrière, le jeune David Storl, N.1 mondial au poids, et les puissantes Betty Heidler, détentrice du record du monde du marteau (79,42 m), Nadine Müller (disque) et Christina Obergföll (javelot).
Sans compter l'heptathlète Jennifer Oeser, en bronze au Mondial l'an dernier à Daegu, ou une surprise possible de la part des perchistes, Malte Mohr ou Silke Spiegelburg.
En natation, Britta Steffen a retrouvé la vitesse qui lui avait permis de réaliser le doublé 50-100 m libre à Pékin, tandis que son partenaire et double recordman du monde (200 et 400 m libre) Paul Biedermann rêve d'entrer enfin au palmarès olympique.
L'escrime, avec l'épéiste Britta Heidemann (nonuple médaillée) et surtout le fleurettiste Benjamin Kleibrink, et le judo sont également porteurs d'espoirs. Tout comme le canoë-kayak, en ligne comme en slalom, et l'aviron, où le huit allemand enchaîne les victoires depuis 2009.
Les podiums sont accessibles aussi en cyclisme: sur la route avec Tony Martin, le champion du monde du contre-la-montre, et sur la piste avec le trio de la vitesse par équipes Rene Enders-Maximilian Levy-Stefan Nimke, détenteur du record du monde, sans oublier Miriam Welte, qui a battu fin juin le record du monde du 200 mètres lancé sur les hauteurs de Colorado Springs.
Pour sa première sortie olympique après la chute du Mur, l'Allemagne avait terminé 3e nation en 1992 à Barcelone avec un total de 82 médailles (33-21-28). Cette collecte s'est effritée tous les quatre ans (65 à Atlanta, 56 à Sydney, 49 à Athènes), jusqu'aux 41 ramenées de Pékin.