Tennis/FedCup: Mauresmo "n'arrive pas avec une baguette magique"
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Amélie Mauresmo, ancienne N.1 mondiale, nommée jeudi capitaine de l'équipe de France de FedCup, a fait part vendredi de sa "fierté" d'avoir été choisie à ce poste, tout en soulignant qu'elle n'arrivait pas "avec une baguette magique".
Un mois après la promotion d'Arnaud Clément à la tête de l'équipe de France de Coupe Davis, elle est donc officialisée à la tête de l'équipe féminine, succédant à Nicolas Escudé, capitaine pendant quatre campagnes, de 2009 à 2012.
L'équipe de France de FedCup est actuellement en deuxième division mondiale après avoir été rétrogradée pour la première fois de son histoire en 2011. Son prochaine adversaire, lors du premier tour, sera la redoutable équipe d'Allemagne, les 9 et 10 février prochain en France.
"On va déjà chercher à obtenir une victoire contre les Allemandes. Je ne fais pas de plan sur la comète en matière de résultat mais notre objectif sera bien sûr de remonter en première division et on va s'y mettre dès la saison prochaine", a souligné Mauresmo, qui a signé un contrat de deux ans à ce poste.
"Dans mon for intérieur je veux qu'elle reste capitaine le plus longtemps possible. J'espère que nous sommes partis pour un long bail", a déclaré Jean Gachassin, président de la Fédération française de tennis. "Amélie possède des valeurs humaines, morales et sportives et l'esprit FedCup", a-t-il ajouté lors d'un point de presse à Roland-Garros.
Le respect du capitaine
"J'ai toujours eu le respect du capitaine et l'habitude de ne pas discuter ses choix. J'en ai eu quatre en tant que joueuse (ndlr: Yannick Noah, Guy Forget, Georges Goven et Nicolas Escudé). Il faudrait que j'arrive à faire un mélange de ces personnalités qui font partie de mon entourage très proche et à qui je ne me priverai pas de faire appel si l'occasion de présente", a ajouté Mauresmo, 33 ans. Elle a remporté la FedCup comme joueuse en 2003 et compte aussi deux titres du Grand Chelem à son palmarès (Open d'Australie et Wimbledon en 2006).
"L'instinctif, le vécu, le relationnel et un climat de confiance" lui paraissent être les quatre piliers de son capitanat. "Je demanderai une place plus importante du staff lors des tournois, a-t-elle ajouté. J'ai toujours fonctionné en groupe et j'ai toujours aimé ça".
Pour ce qui concerne le "cas" Bartoli, N.10 mondiale et seule Française dans le Top 50, qui refuse de jouer en Fed Cup depuis 2004 tant que son père et entraîneur Walter ne sera pas le bienvenu auprès de l'équipe lors des rencontres, Amélie Mauresmo a été très claire. "Ma position est assez simple. J'ai envie de lui parler et de parler à son père pour savoir ce qu'ils veulent", a-t-elle lancé, précisant que ces rencontres pourraient se situer pendant la période de l'US Open.
La nouvelle capitaine a annoncé qu'elle poursuivrait son rôle de consultante à la télévision et conserverait la co-direction de l'Open GDF Suez, mais qu'elle ne participerait plus au choix des invitations, les "wild card". De même, elle devrait mettre en veilleuse son rôle actuel de conseil auprès de la Bélarusse Victoria Azarenka, lauréate de l'Open d'Australie en janvier.