A la une: le « choc » après l’annonce du plan social de PSA…
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Par Julien Chavanne
Les visages sont graves, les yeux fatigués, assommés par la nouvelle. Libération et Aujourd’hui en France font tous les deux leur une avec des salariés du constructeur automobile. Ils viennent d’apprendre que la direction allait supprimer 8 000 postes et fermer l’usine d’Aulnay-sous-Bois en Seine Saint Denis.
Le « choc » pour Daniel, interrogé par l’Humanité. Il travaille à dans cette usine depuis 34 ans. Même colère pour Guillaume, 29 ans, qui ne pensait pas que la direction « irait aussi loin ».
Que faire maintenant ? Se mobiliser mais comment ? Les syndicats sont divisés relève Libération. Pour la CGT, mieux vaut attendre la fin des congés en septembre. Sud en revanche appelle à la grève et à se battre pour sauver les emplois. Tous s’accordent en tout cas à promettre un conflit dur à la rentrée.
Car les ingrédients pour une bataille sociale sont réunis pour Les Echos : la colère monte depuis un an à Aunlay-sous-Bois, depuis la publication d’une note confidentielle qui annonçait précisément l’arrêt de la production de voitures sur le site, information démentie à l’époque par la direction. Du coup, aujourd’hui, les salariés ont le sentiment de s’être fait avoir. En quelques années, les relations sociales se sont dégradées au sein de l’usine, ajoute le quotidien économique.
Cette « saignée » comme l’écrit Nicolas Demorand dans Libération donne « la plus spectaculaire image de la crise économique en France, plus cachée que révélée par les chiffres » écrit-il, se demandand si tout a été fait pour éviter ce « drame social ».
Pour La Croix, les dirigeants de PSA-Peugeot Citroën « n’ont certainement pas pris cette décision à la légère. A charge maintenant pour l’entreprise et les pouvoirs publics de soutenir les salariés ».
Justement que peut faire le gouvernement de gauche ?
La Montagne appelle les autorités « à passer du discours aux travaux pratiques, ne plus se contenter de mettre les problèmes sur la table (mais) les résoudre ». De son côté, Le Figaro tape dur : le gouvernement apparaît « impuissant, démuni et pris au piège » après la décision de PSA : « tout sauf un hasard » pour Gaëtan de Capèle. Dans son éditorial, il explique que le constructeur automobile est victime de la crise mais aussi et avant tout « d’être trop européen et surtout trop français » et de citer les 35 heures, le manque de flexibilité et le coût du travail.
Le gouvernement Ayrault est donc confronté là à son premier test social…
Autre défi à plus long terme pour le gouvernement : gérer ses déchets radioactifs. « La France va-t-elle devenir une poubelle nucléaire pour l’éternité ? se demande Libération…D’après une étude de l’Agence nationale des déchets radioactifs, le volume de ces déchets va doubler d’ici 2030 pour atteindre 2,7 millions de mètres cube et l’arrêt du nucléaire ne va pas y changer grand-chose. Mais un responsable de l’Agence note toutefois que dans un scénario de sortie du nucléaire, les déchets sont stockés une bonne fois pour toutes ».
L’enseignement ne fait plus recette en France…
Cherche professeurs désespérément. C’est la petite annonce que le ministère de l’Education pourrait publier. Le Figaro analyse les derniers résultats du Capes, l’examen pour devenir enseignant, et ces chiffres « laissent songeurs » dit le journal. Un peu plus de 700 postes de profs de collèges et de lycées ne seront pas pourvus faute de candidats. Une désaffection qui touche principalement les mathématiques, les lettres modernes ou encore l’allemand. Le Figaro avance plusieurs raisons : un salaire faible, 1 600 euros après 5 ans d’études et des affectations dans des zones difficiles.
Au Sahel, la communauté internationale passe à l’action contre l’insécurité alimentaire…
18 millions de personnes seraient touchées par la faim dans la région. Les Nations Unies, les gouvernements, les bailleurs de fonds, les ONG et les Etats concernés, tous se mobilisent pour aider 10 millions de personnes avec près de 900 millions d’euros. Une « mobilisation historique » titre La Croix. Jamais dans l’histoire d’une crise humanitaire, un dispositif d’une telle ampleur n’a été mis en place. Jusqu’à présent, seuls quelques milliers d’enfants malnutris pouvaient être soignés à la fois note le journal catholique. Peut-on parler de succès ? Pas tout à fait pour une pédiatre de Médecins sans frontières car 1 million d’enfants vont subir les conséquences du manque de nourriture, des retards de croissance et des troubles psychomoteurs.
Les bals du 14 juillet se préparent dans le pays…
Une tradition en France. 10 000 bals populaires sont organisés aujourd’hui et demain pour célébrer la fête nationale. Et dans les défilés organisés un peu partout dans l’Hexagone, il n’y a pas que des militaires.
Libération est ainsi allé à la rencontre d’un club de majorettes de Lille dans le nord de la France : Les Fleurs de Lys naissent en 1997, lancé par Martine, qui a perdu l’usage d’une jambe dans sa jeunesse. Avant de devenir LE club de la ville, le chemin a été dur avec la concurrence des Majorettes de Lille, les marrons, les cailloux et les tomates qu’on leur jette dans la rue. On découvre l’univers impitoyable de ces filles lors des concours où les quelques équipes de la région s’affrontent. Au-delà de la performance sportive, c’est aussi leur féminité qui s’exprime nous raconte Libé. L’occasion aussi pour certaines « de sortir du quartier, de changer d’horizon ».
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