L’annonce fait la Une de quasiment tous les quotidiens ce jeudi : le gouvernement va « débourser 1,8 milliard d’euros pour la filière », en particulier pour les véhicules dits « propres ». Cela suscite encore de nombreux commentaires dans la presse. « Et [Arnaud] Montebourg inventa...la montebourette », s’amuse Le Figaro, qui compare le « bonus-malus » écologique du ministre du Redressement productif à « la prime Balladur », dite « balladurette ». Bref, un système « guère révolutionnaire ». Pour Le Figaro, cette mesure risque de coûter cher au gouvernement, « ce qui tombe très mal puisqu’il est ruiné ». « Et si les Français arrêtaient avec leur indécrottable scepticisme ? » lance Midi Libre, qui pense, pourquoi pas, que la crise qui frappe les constructeurs automobiles pourrait constituer une aubaine. Pour le journal, il est en effet nécessaire de changer les habitudes de consommation des Français.
Le gouvernement ne met pas les mains dans le cambouis
Mais les incertitudes sur l’avenir de l’emploi dans la filière sont loin d’être levés pour la presse. « Le gouvernement se garde de mettre immédiatement les mains de le cambouis », écrit Les Dernières Nouvelles d’Alsace. Une fois qu’il a virilement proclamé que les choix [de PSA] sont “inacceptables”, que reste-t-il ? Peu de choses, en vérité ». « Le gouvernement tourne la page d’Aulnay-sous-Bois », titre Les Échos. L’usine PSA sinistrée s’affiche en Une du Monde. Alors que le groupe présente des « résultats en chute libre », les employés se préparent à de tristes vacances, explique Aujourd’hui en France. « On a tous besoin de se changer un peu les idées. Mais il faudrait partir sur la planète Mars pour y arriver », confie l’un d’entre eux. Une autre annule carrément ses vacances. « Je vais devoir mettre de l’argent de côté pour les coups durs », confie cette femme de 43 ans qui élève seule ses enfants avec 1 500 € par mois. Après 6 ans d’intérim, elle venait juste d’être embauchée lorsque PSA a annoncé la fermeture du site.
Les inégalités se creusent au Ghana
On quitte la France pour le Ghana. Après la mort du président John Atta-Mills, le journal La Croix juge le modèle du pays « ambigu ». Le Ghana a pourtant su tirer son épingle du jeu en Afrique. « Le pays a enregistré la plus forte croissance du continent en 2011 et rejoint le rang des pays à revenus intermédiaires », selon un classement de la Banque mondiale. Sauf que, relève La Croix, cela ne profite pas à tout le monde. A Accra, la capitale, « les infrastructures ont beaucoup de retard ». Embouteillages monstres, coupures d’électricité et les inégalités se creusent. Dans la capitale, « les grandes enseignes (...) se mêlent aux restaurants chics », mais « les plus pauvres sont, eux, relégués dans des bidonvilles ou des quartiers périphériques de plus en plus bondés ». Inégalités aussi « entre le sud du Ghana, agricole et fertile, et le Nord, bien plus aride. Selon la Banque mondiale, alors que 2,5 millions de personnes ont quitté la pauvreté entre 1992 et 2006 dans le sud du pays, près d’un million y sont tombées dans le Nord ».
I love Pyongyang, première dame
En Corée du Nord, l’officialisation de la « dame de cœur » du jeune dirigeant fait jaser. « On a beau jouer de l’atome et du missile, c’est dans un parc d’attractions » que le jeune couple au sommet s’est dévoilé, remarque Le Figaro. Toute ressemblance avec un certain président français, à Eurodisney il y a quelques années, serait bien évidemment fortuite. C’est donc lors de l’inauguration d’un parc d’attraction que le mystérieux minois accompagnant le jeune leader a été identifié : il s’agit donc de la camarade Ri Sol-ju, la femme, c’est officiel, du leader nord-coréen. On ne sait pas quand ils ont convolé, ni qui est vraiment l’heureuse élue. Ce pourrait être une « ancienne pop-star locale célèbre pour ses tubes I Love Pyongyang et Nous sommes les troupes du parti », nous dit Libération. Une chanteuse donc, avec qui le jeune Kim aurait eu une idylle en Suisse, où ils faisaient tous deux leurs études. Idylle à laquelle son père aurait mis fin il y a quelques années. De jolies retrouvailles, donc. Cette annonce tranche « avec le secret absolu de rigueur sous les 17 ans de règne du père ». L’histoire ne dit pas encore si « au-delà du changement de style, le nouveau dirigeant va (...) mettre la Corée du Nord sur le chemin des réformes ».
Un journal géant… peu pratique !
Un mot, pour finir, de l’immense journal L’Équipe d’aujourd’hui, deux fois plus large et deux fois plus long qu’un journal traditionnel. C’est énorme : L’Équipe s’offre le record du plus grand quotidien sportif du monde. Un hommage, explique le journal, aux géants du sport, comme le Jamaïquain Usain Bolt, l’homme le plus rapide du monde, qui fait la Une, ou le judoka français Teddy Riner qui, apprend-on, est « certainement le plus fin connaisseur du film Sissi L’Impératrice ». A la rédaction de RFI, les lecteurs assidus de L’Équipe jugent tout de même que ce journal géant est très difficile à lire. Essayez un peu, pour voir, de le déplier dans le métro...
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