Revue de presse française

A la Une: investir pour créer des emplois

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C’est l’objectif affiché par le gouvernement. Et pour cela, relève Le Figaro Economie, « l’Etat est prêt à piocher dans sa cagnotte ». En effet, précise le journal, « Jean-Marc Ayrault a été chargé par François Hollande de présenter avant l’été un plan d’investissement à dix ans. Il sera en partie financé par la vente de participations détenues par l’État. »

Alors, ce matin, les journaux ont fait les comptes : au total, l’Etat détient une centaine de milliards d’euros de participation dans des entreprises, dont une soixantaine dans des groupes cotés en Bourse. Exemple, l’Etat possède ainsi 84% d’EDF, 55% d’Aéroports de Paris, 37% de Suez, ou encore 15% de Renault.

Le gouvernement est donc prêt à piocher dans ces actifs. « Investissement : l’Etat plus actif », s’exclame d’ailleurs Libération en Une. Quoi vendre et pour combien ? On ne sait pas encore… « L’Etat vendra en fonction des opportunités et de ses besoins financiers », relève Libération. Et cet argent, poursuit le journal, « pourrait alimenter le grand plan d’investissements "pour les dix ans qui viennent" annoncé hier par François Hollande, et que le Premier ministre doit détailler dans une quinzaine de jours. (…) Avec une idée séduisante, relève encore Libération : financer les jeunes pousses et les PME (petites et grosses), destinées à devenir les "champions de demain". »

On en saura donc plus dans une quinzaine de jours. Mais d’ores et déjà, Les Echos affichent en Une leur inquiétude : « François Hollande relance les privatisations partielles », titre le quotidien économique. Privatiser pour investir, pourquoi pas, mais « s’agissant des participations d’Etat, on attend toujours des socialistes une doctrine », commentent Les Echos. « Qu’une famille désargentée cède des bijoux de famille pour investir est légitime. Mais à deux conditions, relève le journal, D’abord qu’il s’agisse bien d’investir et non pas de combler, en cachette, le train de vie luxueux de ladite famille. (…) L’autre condition est de surveiller dans quoi l’Etat veut investir. (…) La meilleure façon d’éviter ces écueils serait de définir, enfin, ce que les socialistes nomment leur 'politique industrielle'. »

Justement, retour à Libération qui a interrogé sur ce point Ségolène Royal, la vice-présidente de la BPI, la Banque publique d’investissement, qui pourrait recevoir une partie des fonds dégagés. « Le rôle principal de la BPI, explique-t-elle, consiste à aller vers les PME ou les entreprises de taille intermédiaire qui pour l’instant ne gagnent pas d’argent, mais en gagneront si on les aide à investir et exporter. On est là pour accompagner le redressement industriel et construire les fleurons économiques et industriels de demain. »

A la question de Libération, « faut-il plus d’audace industrielle de gauche ? », Ségolène Royal répond : « Sûrement oui, notamment dans la mutation écologique et la voiture électrique. La BPI n’est qu’un des outils parmi d’autres, mais elle doit maintenant rapidement monter en puissance. La France peut et doit devenir un pays où il fait bon entreprendre. »

Le Proche-Orient va-t-il basculer ?

A la Une également, cette question : « Le conflit syrien va-t-il embraser le Proche-Orient ? » Question posée par Le Figaro. « Les raids aériens menés par Israël près de Damas ne sont que le dernier exemple, spectaculaire, des intérêts qui s’entrecroisent dans cette poudrière proche-orientale, relève le journal. Près d’un million et demi de réfugiés pèsent sur l’économie et la stabilité des pays voisins. Tandis que la Turquie et la Jordanie offrent une base arrière aux rebelles, l’Iran et le Hezbollah libanais sont à l’œuvre au côté de Bachar el-Assad. »

Ouest France affiche également son inquiétude : « Entre un pouvoir qui s’accroche et une opposition qui s’est radicalisée sous le poids des infiltrations jihadistes, la Syrie implose. Et, avec elle, toute une région menace de basculer dans un conflit incontrôlable. »

D’autant, note La Croix que « de jour en jour, l’écheveau de la guerre civile s’embrouille, rendant incertaine une issue pacifique et inextricable une solution politique négociée. Le pouvoir était accusé d’avoir fait usage d'armes chimiques ; et voilà que, selon l’ONU, relève La Croix, les rebelles auraient également utilisé de tels moyens, dont du gaz sarin. »

« On aimerait bien voir en Syrie les bons rebelles face au méchant dictateur, s’exclame Le Courrier Picard. Or ce n’est pas si simple. Ceux qui soutiennent, voire infiltrent les rebelles, ne sont pas animés que par de bonnes intentions. L’exaspération pousse les peuples à résister par tous les moyens. Et tous ne sont pas honorables, mais, s’interroge le journal, que ferions-nous à leur place ? »

Guéant toujours dans la ligne de mire…

Enfin, l’affaire Guéant suite… avec les dernières révélations du Canard Enchaîné. Le Canard qui publie ce matin une note de service datée de 1998, signée de Claude Guéant, alors directeur de la police nationale, une note qui interdit l’utilisation des frais d’enquête et de surveillance pour verser des compléments de rémunération… Or, c’est le même Claude Guéant qui expliquait récemment avoir bénéficié de ces mêmes primes en liquide lorsqu’il était directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy… Bref, comme le souligne l’hebdomadaire, c’est « la note de Guéant qui piège Guéant. »

Le Canard qui rapporte également cette remarque de Nicolas Sarkozy après la mise en cause de son ancien bras droit : je cite, « Guéant s’est débrouillé comme un con et il se défend comme un con. Il parle beaucoup trop. Il aurait mieux fait de se taire en attendant de voir les juges. » Fin de citation.

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