Revue de presse française

A la Une: les anti-mariage gay prennent la rue

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« La manif », lance en Une Le Journal du Dimanche, en référence aux quatre cortèges de manifestants opposés au mariage pour tous qui défileront cet après-midi dans Paris.

En ce dimanche 26 mai, « combien seront-ils (…) à manifester contre la loi autorisant le mariage et l’adoption pour les couples homosexuels », se demande L’Express. Comme le reste de la presse hebdomadaire française, le magazine en est surtout réduit aux questions concernant cette mobilisation.

Et pas seulement pour prédire l’ampleur des manifs. L’Express s’interroge sur leur dimension politique. « A quoi bon, aujourd’hui, ressortir banderoles et slogans ? », questionne le journal. Mais-là, L’Express a la réponse : « Parce que 'ONLR', répliquent les manifestants sur Twitter et les réseaux sociaux. Parce que non, 'on ne lâche rien', chez ces anti qui croient encore à leur capacité de mobiliser, insensibles aux oraisons funèbres de leurs adversaires ».

Alors, oui, la question se pose pour l’hebdomadaire : « De cette constellation de la colère, que restera-t-il au-delà du 26 mai ? »

Le Point, qui met aussi l’accent sur un enjeu politique d’avenir potentiellement véhiculé par ces manifs anti-mariage gay en France, enchérit avec cette question : « Et si la manif pour tous (…) devenait un vivier pour les conquêtes électorales de demain ? ». Avec aussi cette observation : « les manifestations anti-mariage gay ont en tout cas secoué la droite ».

UMP : la tentation qui divise

Justement, la droite a tellement été « secouée » qu’elle semble en être à présent divisée. Elle l’est. Et Le Journal du Dimanche enfonce le clou en Une avec ce sous-titre : « Ayrault contre Copé ». Car s’ils ont été à fleurets mouchetés, les échanges par presse interposée hier, entre le Premier ministre français et le toujours président du parti de droite UMP Jean-François Copé n’en constituaient pas moins un vrai duel politique.

Par anticipation, le premier a mis en garde les dirigeants de l’opposition contre tout éventuel débordement lors des manifestations aujourd’hui contre le mariage pour tous. Et le second a dénoncé une « intimidation insupportable » de Jean-Marc Ayrault.

Il faut dire que la mise en garde du Premier ministre français semble coïncider avec le sentiment général. Selon un sondage Ifop publié par Le Journal du Dimanche, 72 % des personnes interrogées pensent que les manifestations contre la loi sur le mariage homosexuel doivent s'arrêter.

Mais il n’empêche, estime Brice Hortefeux ce matin dans les colonnes du JDD, la « tentative permanente d’amalgame (de Jean-Marc Ayrault) est scandaleuse ». Selon l’ancien ministre de l’Intérieur et proche parmi les proches de l’ancien président Nicolas Sarkozy, les « avertissements à répétition afin de ne pas manifester sont proprement hallucinants ».

Reste qu’en observant la cacophonie à droite au sujet de l’appel ou non à manifester lancé par ses dirigeants en ordre dispersé, l’hebdomadaire dominical estime que Jean-Marc Ayrault a beau jeu de « sauter sur l’occasion » pour diviser davantage encore la droite en la mettant en garde contre tout débordement. Car la droite en France est aujourd’hui « sans tête », l’UMP étant « éclatée », constate Le JDD.

Hollande : hirondelle de printemps

« François Hollande inverse la courbe », constate Le Journal du Dimanche, enquête de l’institut Ifop à l’appui. Après cinq mois de baisse continue, le président remonte de 4 points. Un gain qui constitue son « premier rebond depuis le début de son quinquennat », souligne Le JDD, même si François Hollande « reste ultraminoritaire ».

François Hollande qui, par ailleurs, recevra le 5 juin prochain le prix Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix. Cette récompense décernée par l’Unesco revient « pour la première fois à un président français », souligne Le Journal du Dimanche. A cette ocassion, précise Le JDD, le chef de l’État fera « le point », sur son action en Afrique lors d’une émission qui sera diffusée le 31 mai parRFI, France 24 et TV5Monde.

UA : l’inspiration sécuritaire française

Cinquantième anniversaire de l’Union africaine à Addis-Abeba. François Hollande, hier, assistait au jubilé d’or de l’UA. Le président, à Addis-Abeba, a invité les chefs d’Etat et de gouvernement africains à venir à Paris les 6 et 7 décembre pour un sommet « pour la paix et la sécurité en Afrique ». Le Journal du Dimanche annonce que le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, se rendra mardi à Niamey, au Niger.

Issoufou : l’incurie africaine

Justement, l’un des grands absents de ces festivités du cinquantenaire de l’Union africaine n’est autre que le président du Niger. A son corps défendant, Mahamadou Issoufou est retenu dans son pays pour cause d’attaque du Mujao cette semaine contre Arlit et Agadez. Qu’à cela ne tienne, le président du Niger, par presse (et revue de presse) interposée s’invite ce matin à l’ouverture du sommet d’Addis-Abeba puisque pour évoquer ce cinquantenaire, L’Express a interrogé le président du Niger.

Après avoir d’entrée de jeu rendu hommage à l’opération militaire française au Sahel - « jamais aux yeux des Africains, une intervention militaire n’a été si populaire », dit Mahamadou Issoufou au journal -, le président nigérien, que l’on appelle le « Zaki » (autrement dit le « lion » en langue haoussa), pose en effet un regard tout de lucidité sur ce demi-siècle qui n’a pas vu naître de vraie unité africaine.

Selon Mahamadou Issoufou, « il n’y a pas eu assez d’effort dans le sens de l’intégration, quelle soit politique ou économique. On aurait quand même pu, en cinquante ans, mettre en place une stratégie de défense et de sécurité commune. Si nous l’avions fait, la crise malienne aurait été réglée par les Africains eux-mêmes », regrette le président Issoufou, qui constate le « défaut de valeurs communes » en Afrique, notamment, dit-il, « en matière de démocratie et de justice (…) Voilà ce que l’on paie aujourd’hui ».

Et puis après avoir souligné qu’en Afrique, « nombre de conflits récents résultent de scrutins bâclés ou truqués », Mahamadou Issoufou évoque aussi les otages français dans le Sahel. « Je pense que nous finirons par les retrouver et les sauver. Nous savons qu’ils sont vivants », déclare-t-il à L’Express.

Vigipirate : alerte terroriste

« Acte terroriste ou geste d’un déséquilibré ? », se demande Le JDD, après que le soldat de 1re classe Cédric Cordier, 25 ans, a été agressé par un homme dans la foule, qui s’est précipité par derrière sur ce chasseur alpin pour lui assener un coup de cutter (ou de couteau) au niveau du cou avant de s’enfuir. L’agresseur est activement recherché. « Cette agression avait pour but de tuer », a dit le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls. « Le lien avec le terrorisme est clair, assure une source proche du ministère de la Défense, citée par Le Parisien Dimanche. La nature et le mobile de l'agresseur ne font aucun doute ».

Foot : Bayern über alles

Victoire du Bayern de Munich contre le Borussia Dortmund hier soir en finale de la Ligue des champions. « Kolossal, ce Bayern », lance Le Parisien Dimanche. Le journal salue aussi l’équipe de Dortmund, « séduisante et souvent supérieure dans le jeu », mais aussi le Français du Bayern Franck Ribéry, qui a vécu, hier soir, « le plus grand moment de sa carrière ».

Quand à L’Equipe, notre confrère sportif a débaptisé le Bayern pour l’appeler le « Bonheur Munich ». Comme on dit en allemand : « Glückwünsche » le Bayern. Félicitations !

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