Afrique économie

La technologie au service de la production de jus de mangues et d’oranges au Congo

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La société Eco-Oil du Congo-Brazzaville, à travers son programme Ecoplus, vient de nouer un partenariat avec le groupe Rivulis-Eurodrip, un des leaders mondiaux de la micro-irrigation. La signature de l’accord a eu lieu le 7 juin 2018 à Paris, à l’issue d’une table ronde sur « l’innovation au service de l’agriculture et du développement durable ».

Capture d'écran du site de la société Ecoi-Oil.
Capture d'écran du site de la société Ecoi-Oil. http://ecooilenergy.com/
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Le projet d’Ecoplus consiste à réhabiliter la station fruitière de Loudima, abandonnée depuis plus de 20 ans. 700 hectares vont être exploités dans un premier temps, avant d’atteindre à terme 2 000 à 3 000 hectares. Au-delà de la technologie d’arrosage goutte à goutte, Rivulis-Eurodrip va aussi fournir à Ecoplus, à partir d’Israël, 35 000 plants de manguiers. Claude-Wilfrid Etoka, le PDG d’Eco-Oil, minimise le paradoxe d’importer des plants d’arbres qui existent au Congo-Brazzaville. « Cette station fruitière a des plants qui datent de plus de 50 ans, qui ne sont plus performants. Mais par contre, on a plus de rendement à l’hectare avec les plants qui vont arriver d’Israël. »

Un partenariat important pour le groupe israélien, même s’il travaille avec l’Afrique depuis longtemps, précise Richard Klapholz, Président de Rivulis-Eurodrip. « On a des personnes Rivulis qui travaillent à partir de la Côte d’Ivoire, de l’Ethiopie, de l’Afrique du Sud, du Maroc, de l’Algérie…On a une usine en Egypte, donc on est déjà implanté en Afrique. Mais un projet de la grandeur et au niveau duquel on va faire au Congo-Brazzaville a une très grande importance ! On en en fait que très rarement. »

Rendre effective la responsabilité sociale des entreprises

Et à l’occasion de la signature du contrat Rivulis-Eurodrip/Ecoplus, une table ronde a été organisée sur « l’innovation au service de l’agriculture et du développement durable », où il a aussi été question de la RSE, la Responsabilité sociale des entreprises. Pour la Directrice du développement durable chez Suez Environnement, Hélène Valade, les entreprises doivent concilier la recherche de performances de leurs activités et les réalités locales. Le cas d’une expérience menée dans la ville de Meknès au Maroc, qui prend en compte ceux qui vivent d’une activité informelle. « Les chiffonniers dans l’activité [des] déchets sont par définition dans une logique d’économie informelle. Donc, il ne s’agit pas d’arriver en disant : on va mettre en place un centre de stockage des déchets et possiblement de valorisation énergétique demain, en niant la réalité des choses sur le terrain. C’est pour ça que nous avons mis en place une coopérative de trieurs, organisée par les chiffonniers eux-mêmes et qui se dote petit à petit des caractéristiques du salariat ; donc de l’économie formelle. »

Pour Claude-Wilifrid Etoka, la relance des activités de la station fruitière de Loudima est bénéfique aux populations riveraines. « Ca fait plus de 2 ans qu’on est déjà sur le site. Je pense que ces gens-là ont été repris au niveau de la station fruitière. Ils ont arrêté de venir faire la cueillette, maintenant ils deviennent des salariés chez nous. » Des gens qui vivaient en partie d’une économie informelle auparavant.

Le contrat Rivulis-Eurodrip/Ecoplus sera opérationnel avant la fin de cette année. L’usine de fabrication de jus de fruits sera installée sur place.

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