Après deux mois et demi d’auditions publiques, de témoignages, de révélations, d’invectives, le feuilleton Impeachment aux États-Unis a connu mardi (10 décembre 2019) un nouvel épisode historique : les parlementaires démocrates ont dévoilé les 2 chefs d'accusation retenus contre le président américain : abus de pouvoir et obstruction à la bonne marche du Congrès.
Ces chefs d’accusation devraient être validés sans problème dans les jours qui viennent par la Chambre des représentants à majorité démocrate avant le procès en destitution au Sénat en janvier 2020. L’étau se resserre sur Donald Trump, mais risque-t-il pour autant d’être destitué ? C’est une autre histoire. Le Sénat est dominé par les Républicains qui, jusqu’à présent, ont fait bloc autour de leur champion. Le président américain a donc toutes les chances de voir ses partisans bloquer l’impeachment...
Alors, les démocrates ont-ils eu raison de lancer cette procédure perdue d’avance contre Trump un an avant la présidentielle ? Le locataire de la Maison Blanche ne risque-t-il pas de se sentir ensuite plus intouchable que jamais ? Quel impact les auditions publiques du Congrès ont-elles eu sur l’électorat américain, démocrate et républicain ? Les contre-pouvoirs fonctionnent-ils encore aux États-Unis ?
3 invités :
- Jean-Éric Branaa, maître de conférences à l’Université de Paris II Assas, spécialiste de la politique et de la société américaine, vient de publier Joe Biden : le 3e mandat de Barack Obama chez VA éditions
- Lauric Henneton, maître de conférences à l'Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines et auteur d’un Atlas historique des États-Unis (Autrement, 2019)
- François Durpaire, maître de conférences en Sciences de l’éducation à l’Université de Cergy Pontoise, historien spécialiste des États-Unis, auteur du Que sais-je « Histoire des États-Unis ».
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