Birmanie: le journaliste américain Danny Fenster a été libéré

La libération de Danny Fenster (photo issue de la famille) s'est jouée au début du mois de novembre, par l'intermédiaire de Bill Richardson, l'ancien ambassadeur des États-Unis à l'ONU.
La libération de Danny Fenster (photo issue de la famille) s'est jouée au début du mois de novembre, par l'intermédiaire de Bill Richardson, l'ancien ambassadeur des États-Unis à l'ONU. © - Fenster Family/AFP/Archives

C'était le seul journaliste occidental emprisonné en Birmanie à la suite du coup d'État de février 2021. Il y a quelques jours, la junte birmane le condamnait à onze ans de prison. Volte-face ce 15 novembre au matin : l'Américain Danny Fenster est libre. Il est maintenant en route pour les États-Unis.

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La libération de Danny Fenster s'est jouée au début du mois de novembre par l'intermédiaire de Bill Richardson, l'ancien ambassadeur des États-Unis à l'ONU. Richardson s'est rendu en Birmanie il y a deux semaines. Officiellement, dans le cadre d'une visite privée à vocation humanitaire lors de laquelle il s'est entretenu en tête à tête avec le chef de la junte birmane.

Nous sommes « ravis »

Lors de ce déplacement, il ne s'est pas attardé sur le contenu de cet entretien. Mais Bill Richardson révèle aujourd'hui que le sort de Danny Fenster faisait partie de ses priorités. Nous sommes « ravis », écrit-il ce matin, que Danny « puisse enfin retrouver ses proches qui se sont battus pour lui sans relâche depuis son arrestation au mois de mai ».

« Incitation à la révolte »

Danny Fenster devrait se poser aux États-Unis dans les prochaines 24 heures après une escale au Qatar. Il s'était installé en Asie il y a trois ans et travaillait, au moment de son interpellation, comme rédacteur en chef de Frontier Myanmar, un site d'information indépendant. Les autorités birmanes l'avaient inculpé d'« incitation à la révolte », d'« association de malfaiteurs », de « sédition » et de « terrorisme ». Il risquait une peine de prison à perpétuité.

M. Fenster a été gracié « pour des raisons humanitaires », a indiqué dans un communiqué le service de communication de la junte. De son côté, le secrétaire d'État Anthony Blinken a signalé dans un communiqué sa joie « que Danny soit bientôt auprès de sa famille ». « Nous continuons d'appeler à la libération d'autres qui sont toujours injustement emprisonnés en Birmanie », a-t-il également écrit.

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