Covid-19: Jean Castex assouplit le protocole sanitaire dans les écoles
Invité du JT de 20h de France 2, le Premier ministre Jean Castex a annoncé ce lundi un assouplissement du protocole sanitaire face à l'épidémie de Covid dans les établissements scolaires et le risque de pagaille.
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Alors que parents d’élèves et enseignants sont sur les dents depuis la rentrée et qu’un appel à la grève a été lancé, le chef du gouvernement a annoncé plusieurs mesures pour assouplir le protocole sanitaire mis en place le 3 janvier et critiqué pour sa complexité. Elles entreront en vigueur dès ce mardi.
Première évolution : les parents ne devront plus récupérer leur enfant immédiatement après qu'ils auront été cas contact, mais à la fin des cours. Ensuite, alors qu'auparavant, chaque élève identifié comme cas contact devait se soumettre immédiatement à un test PCR ou antigénique, un simple autotest suffira. Il devra être renouvelé à J+2 et J+4, devra être effectué.
Jean Castex a également précisé qu'une seule attestation sur l'honneur, certifiant que le premier autotest est négatif, suffirait pour un retour en cours. Les trois autotests seront gratuits, grâce à une attestation délivrée par l'école. Mais ils continueront à n'être distribués qu'en pharmacie. Onze millions de nouveaux kits doivent être livrés dans la semaine.
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« Mépris »
Les syndicats d'enseignants ont accueilli fraîchement ces annonces. Guislaine David, secrétaire générale du Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire, a dénoncé un « total mépris vis-à-vis des enseignants qui sont sur le terrain », estimant que cela n'allait « pas du tout faire réduire le nombre de contaminations à l'école, au contraire (...) car il suffit désormais d'une attestation sur l'honneur des parents ».
Par rapport à « la façon dont on protège les personnels et les élèves, il n'a apporté aucune réponse », a abondé Sophie Vénétitay, du Snes-FSU (1er dans le second degré). Pour Stéphane Crochet, du SE-Unsa, « cette nouvelle règle ne va faire qu'ajouter de la tension sur le terrain, là où la situation est déjà très tendue ».
L'intervention télévisée du Premier ministre est apparue comme une tentative de calmer le feu qui couvait chez les enseignants et les parents d'élèves, autant qu'un nouveau revers pour le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, fragilisé depuis le début de l'année.
Dénonçant « une pagaille indescriptible » dans les écoles et « un sentiment fort d'abandon et de colère parmi les personnels », le Snuipp-FSU avait lancé un appel à la grève nationale pour jeudi 13 janvier, rejoint par la plupart des autres syndicats enseignants, SE-Unsa, Snes-FSU, Snalc, CGT Educ'action, SUD Education, FO et CFDT.
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