Du lien entre réchauffement climatique et sécurité: la Russie bloque la résolution de l'ONU

A l’ONU, la Russie a opposé son veto hier, lundi 13 décembre, à un projet de résolution du Niger et de l’Irlande qui voulait reconnaître un lien entre réchauffement climatique et sécurité dans le monde. Ce texte, d’une grande importance pour le continent africain, et le Sahel en particulier, était pourtant soutenu par 113 membres des Nations unies.

(illustration Mali) La zone sahélienne est l'une des plus sensibles au changement climatique. © REUTERS/Arouna Sissoko

avec notre correspondante à New York, Carrie Nooten

C’est la première fois qu’un projet de résolution, élargissant le champ d’action du Conseil de sécurité à quelques questions de paix et de sécurité liées au changement climatique, était soumis au vote hier.

Le Niger et l’Irlande, tous deux membres non permanents, savaient les réserves de la Russie - qui refuse par principe de modifier le mandat du Conseil. Alors ils avaient proposé des initiatives modestes - mais symboliques.

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Le projet de résolution demandait simplement au secrétariat de l’ONU de considérer le changement climatique plus systématiquement, réclamait un rapport du secrétaire général d’ici deux ans sur l’influence du changement climatique dans les crises gérées par le Conseil, et davantage de formation des équipes chargées du maintien de la paix sur le sujet.

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La création d’un poste de représentant spécial Climat à l’ONU a même été abandonnée pour ne pas froisser Moscou. Pour envoyer un message fort et montrer qu’ils avaient l’aval de la majorité de la communauté internationale, Niamey et Dublin avaient même récolté le soutien de 113 pays qui ont co-sponsorisé leur texte. Cela n’a pas suffi. Les deux plumes ont déploré fermement l’irresponsabilité de ce blocage.