Turquie / France

Le maintien en détention d'une étudiante franco-turque suscite des interrogations

Une jeune étudiante franco-turque est emprisonnée depuis le 9 mai 2012 à Eskisehir, dans le nord-est de la Turquie. Les autorités locales l'accusent d'avoir des liens avec une organisation d'extrême gauche. Ses proches ne comprennent pas les accusations portées contre elle et se mobilisent en sa faveur.

L'étudiante franco-turque Sevim Sevimli, à Eskisehir, a été arrêtée début mai 2012.
L'étudiante franco-turque Sevim Sevimli, à Eskisehir, a été arrêtée début mai 2012. AFP PHOTO / HO
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Dotée de la double nationalité franco-turque, Sevil Sevimli, 19 ans, s'est rendue en Turquie avec un visa d'étudiante dans le cadre du programme d'échange universitaire européen Erasmus. Les autorités l'ont arrêtée après sa participation à Istanbul au défilé, pourtant légal, du 1er mai. Par ailleurs, on lui reproche d'avoir assisté, parmi 350 000 autres personnes, au concert du groupe Yorum, engagé à gauche.

Son cousin, Aliz Sevimli, responsable du comité du soutien, espère que la visite du ministre des Affaires étrangères turc, Ahmet Davutoğlu, ce jeudi à Paris, sera l'occasion de faire avancer la libération de sa cousine : « Il faudrait qu'ils anticipent les choses parce qu'elle est jugée par des tribunaux à compétences spéciales, c'est-à-dire ceux qui s'occupent des affaires de terrorisme. Apparemment, cela peut durer six mois, un an, voire plus, mais on ne peut pas attendre. Elle n'a commis aucun acte de violence. Qu'elle soit jugée si elle doit l'être, nous, on veut sa libération immédiate. »

Pour l'avocat turc de Sevil Sevimli, les charges sont particulièrement faibles au regard du droit français. Pour ses supposés liens avec une organisation d'extrême gauche interdite, elle encourt douze ans de prison.

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