L'ONU et la Russie plaident ensemble pour une conférence internationale sur la Syrie
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Les tractations se poursuivent pour tenter d’organiser une conférence internationale sur la Syrie. L’idée avait été lancée par les chefs des diplomaties russe et américaine à Moscou, il y a dix jours, mais sa mise en œuvre s’avère très délicate. La question est à l’ordre du jour ce vendredi 17 mai à Sotchi dans le sud de la Russie, où se trouve le secrétaire général de l'ONU. Ban Ki-moon doit s’entretenir avec Vladimir Poutine. Il a auparavant rencontré le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov. Les deux hommes ont insisté sur la nécessité d'organiser au plus vite une conférence internationale sur la Syrie.
Avec notre correspondnate à Moscou, Anastasia Becchio
Il n’y a plus de temps à perdre. Il faut organiser la conférence au plus vite. Le secrétaire général de l’ONU tout comme le chef de la diplomatie russe en sont persuadés. Il ne faut pas perdre « l’impulsion donnée au processus par le ministre Lavrov et le secrétaire d’Etat Kerry », a expliqué Ban Ki-moon, estimant que « les attentes étaient élevées ».
« Plus vite elle aura lieu, mieux ce sera », a renchéri Sergueï Lavrov, qui a précisé qu’il était « important de savoir qui, du côté syrien, allait y participer, sans quoi il ne se passerait rien (...) Il est également indispensable de se mettre d'accord sur les pays qui vont y participer », a dit le chef de la diplomatie russe. Moscou souhaite que tous les voisins de la Syrie soient invités, y compris l’Iran et l’Arabie Saoudite. Une position que ne partagent pas plusieurs pays occidentaux, dont les Etats-Unis.
Autre motif de discorde entre la Russie et les pays occidentaux : la livraison d’armes russes au régime de Damas. Visiblement, Moscou n’a pas l’intention de céder aux pressions. Sergueï Lavrov a répété le discours qu’il tient régulièrement : « Nous ne cachons pas que nous livrons des armes à la Syrie en vertu de contrats signés, sans violer les accords internationaux. »
Le ministre, visiblement agacé que la question revienne à l’ordre du jour, a dit ne pas comprendre le bruit soulevé dans les médias par les ventes d’armes russes au régime de Damas, expliquant que Moscou livrait « avant tout des armes de défense liées au système de défense aérien, qui n’altèrent en aucun cas l’équilibre des forces en présence dans cette région ».
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