En visite au Luxembourg, Hollande met en garde les exilés fiscaux
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François Hollande était en visite vendredi au Luxembourg. Au cours de ses rencontres avec le Grand-Duc et avec le Premier ministre, le président français a plaidé pour l'harmonisation fiscale et la lutte contre la fraude en Europe. Dans un pays souvent qualifié de paradis fiscal.
Avec notre envoyé spécial au Luxembourg, Florent Guignard
C’est la première visite officielle d’un président français depuis 23 ans. Et le Premier ministre Xavier Bettel en perd son « François », confondant dans son discours Hollande et son mentor le président Mitterrand. « Le prénom est commun », se dédouane-t-il. « J’étais déjà là », rebondit quant à lui le chef de l’Etat français.
Ni Jacques Chirac, ni Nicolas Sarkozy n’ont fait le déplacement et François Hollande ne se prive pas de le souligner : « Quand on a des amis, il faut savoir aussi leur rendre visite ».
Il faut dire que le Luxembourg est presqu’une banlieue française avec ses 80 000 frontaliers qui viennent chaque jour y travailler. Des travailleurs mais aussi des fraudeurs. Le Luxembourg s’est engagé dans la transparence et l’échange d’informations en 2017. Les exilés fiscaux sont prévenus. « Ce processus est irréversible, pose François Hollande. Je dois d’ailleurs prévenir tous les contribuables qui pourraient être éventuellement concernés, ou les non-contribuables, pour qu’ils se mettent le plus rapidement possible au service de l’administration fiscale de leur pays, puisque tout sera connu. »
Reste l’harmonisation fiscale et la politique agressive du Luxembourg pour attirer les multinationales au détriment de ses voisins. François Hollande demande au Grand-Duché d’aller le plus loin possible, mais on en est encore loin.
François Hollande entrevoit la reprise économique :
Il y a des nouvelles qui sont plutôt bonnes
François Hollande
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