Groupe EI: la Russie ne croit plus en une «coalition unique»
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Au lendemain de la visite de François Hollande à Moscou, la Russie a douché les espoirs français de former une « grande et unique coalition » pour lutter contre le groupe Etat Islamique. Selon le porte-parole du Kremlin, les Occidentaux ne sont pas prêts à travailler en ce sens avec la Russie.
« Malheureusement, nos partenaires ne sont actuellement pas prêts à travailler ensemble au sein d'une coalition unique », a affirmé le porte-parole du Kremlin en précisant toutefois que la Russie « gardait la porte ouverte » et restait prête à « coopérer ».
Le constat d'échec a tout l'air d'une réponse négative adressée à la France et à son projet de « grande coalition » pour lutter contre le groupe Etat islamique. A l'issue de la visite de François Hollande jeudi à Moscou, les deux pays avaient toutefois assuré qu'ils allaient désormais « coordonner » leurs frappes aériennes contre l'organisation jihadiste. La Russie s'était également engagée à ne pas frapper les groupes syriens d'opposition qui combattent l'Etat islamique.
Le sort d’el-Assad, pierre d’achoppement
Mais le fossé reste large entre les positions française et russe, notamment sur le sort de Bachar el-Assad, dans le cadre d'une transition politique en Syrie.
La déclaration du Kremlin intervient également sur fond de guerre des mots entre Moscou et Ankara après la destruction mardi d'un avion russe par l'armée turque, un épisode qui éloigne encore un peu plus l'idée d'un front uni contre le groupe Etat islamique.
Après les attentats de Paris, la France a infléchi sa position dans le conflit syrien, espérant ainsi faire bouger les lignes. Ce qui à ce stade ne semble pas avoir produit l'effet escompté.
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