Crise des migrants: le ton monte entre la Grèce et l'Autriche
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La Grèce a rappelé jeudi 25 février son ambassadeur en Autriche pour des consultations. C'est ce qu'a annoncé le ministère grec des Affaires étrangères. Un retour qui intervient au lendemain d'une réunion des pays des Balkans consacrée à la crise des migrants à Vienne, sans la Grèce. Une décision qui ne passe pas à Athènes. Depuis la décision de l'Autriche d'instaurer des quotas, le ton est monté entre les deux pays.
Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
A Athènes, les dernières déclarations de la ministre autrichienne de l'Intérieur ne passent pas. A la sortie du Conseil des ministres de l'Union européenne ce jeudi, Johanna Mikl Leitner a indiqué que si la Grèce continue d'insister sur le fait qu'elle ne peut pas protéger les frontières extérieures de l'espace Schengen, il faudrait alors se demander si c'est bien là qu'elles doivent se trouver.
Aussitôt, le ministre grec adjoint à l'Immigration a répliqué. Giannis Mouzalas a parlé d'actions de plus en plus « hostiles contre la Grèce et l'Union européenne » qui n'aideraient « pas à résoudre le problème, mais le gonflent ». Devant le Parlement grec, Alexis Tsipras a quant à lui critiqué les quotas de réfugiés décidés par l'Autriche.
Le Premier ministre grec a parlé de décision « inamicale et honteuse, violant les principes de solidarité européenne ». En annonçant la convocation de son ambassadrice en Autriche, le gouvernement grec rappelle que « des initiatives unilatérales pour résoudre la crise des réfugiés [...] sont des pratiques qui portent préjudice aux fondations et au processus d'intégration européen ».
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