Turquie: nouvelles purges dans l'éducation, visant des alliés supposés du PKK
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En Turquie, des purges touchent encore une fois le ministère de l'Education nationale. Et il s'agit cette fois non pas de sympathisants supposés de l'imam Gülen, le cerveau présumé du coup d'État raté, mais de personnes soupçonnées de soutenir les séparatistes kurdes du PKK. Le système d'éducation est l'une des principales victimes de ces purges massives qui ont visé des dizaines de milliers de personnes en Turquie, alors qu'il ne reste que quelques jours, avant la rentrée scolaire.
Avec notre correspondant à Istanbul, Alexandre Billette
11 285 professeurs précisément. C'est le nombre de personnes suspendues lors de ce nouveau coup de balai dans l'éducation nationale. Les purges précédentes concernaient au moins 28 000 employés dans ce ministère, depuis le coup d'État raté du 15 juillet.
Mais cette fois il ne s'agit pas de personnes soupçonnées d'être proches de l'imam Fethullah Gülen, il s'agit de ceux qui sont selon Ankara « liés à une organisation séparatiste terroriste », sous-entendu le PKK.
Leur salaire sera amputé du tiers jusqu'à la conclusion des enquêtes qui risquent de prendre du temps, vu l'ampleur des purges depuis le putsch raté.
Les purges ne semblent donc pas près de s'arrêter, cette liste de professeurs pourrait d'ailleurs être revue à la hausse dans les prochains jours. Déjà 4 % des enseignants du pays ont été suspendus, et il reste à peine plus d'une semaine avant la rentrée des classes, prévue le 19 septembre prochain.
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