Les Italiens appelés aux urnes le 4 décembre pour un référendum constitutionnel
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Les Italiens seront appelés aux urnes le 4 décembre pour approuver par référendum un vaste projet de réforme constitutionnelle. Une échéance à haut risque pour le chef du gouvernement. S'il échoue, Matteo Renzi s'est engagé à démissionner.
Avec notre correspondante à Rome, Anne Treca
A Rome, les gouvernements durent en moyenne un peu plus d'un an. Et il faut des années pour faire adopter une loi aux députés et aux sénateurs.
Pour améliorer le système politique du pays, Matteo Renzi veut introduire deux nouveautés : un scrutin à deux tours à forte composante majoritaire pour consolider les gouvernements. Et un Sénat réduit - deux tiers de fauteuils en moins - avec des pouvoirs limités à quelques lois seulement.
Consultation à haut risque
D'abord prévu en octobre puis en novembre, puis finalement reporté à décembre, le référendum censé valider cette réforme s'annonce difficile pour le président du Conseil. Contesté au sein même de sa famille politique, le parti démocrate, celui-ci a en face de lui l'extrême gauche, les droites et les populistes du Mouvement cinq étoiles.
Les électeurs, eux, sont partagés. Partisans du « oui » et du « non » sont au coude-à-coude avec même une légère avance pour le « non ».
Au printemps, Matteo Renzi promettait de quitter la vie politique en cas d'échec. Dans les prochaines semaines, il ira, dit-il, dans toute la péninsule chercher les électeurs maison par maison. Pour l'Italie, c'est peut-être une nouvelle crise politique à l'horizon.
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