Attentat de Dortmund: les médias allemands avancent la piste de l’extrême droite
Cinq jours après la triple explosion qui a visé le bus du Borussia Dortmund, la nature terroriste de l’attaque ne fait aucun doute pour les autorités. Mais entre rumeurs et nouvelles revendications, mises en doute, l’enquête, elle, n’avance pas.
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Avec notre correspondant à Berlin, Julien Mechaussie
Retour au terrain samedi et à une certaine normalité pour les joueurs du Borussia Dortmund. Une victoire en championnat, à domicile, pour panser les plaies d’un attentat qui est encore dans toutes les têtes. Pendant ce temps, l’enquête reste au point mort.
Analysées par des experts, ceux-ci ne croient pas à l’authenticité des trois lettres signées « au nom d’Allah » et retrouvées sur les lieux de l’attentat. En cause : un mode opératoire qui ne correspond pas à celui du groupe Etat islamique.
Samedi, c’est une nouvelle revendication envoyée par email à la rédaction du quotidien berlinois Der Tagesspiegel qui a attiré l’attention. Un message anonyme, mais attribué à la mouvance d’extrême droite puisqu’il y est question d’Hitler, de la haine du multiculturalisme et de la menace d'une nouvelle attaque le 22 avril prochain. Une revendication jugée très rapidement peu crédible par la police judiciaire.
Si les enquêteurs continuent de n’écarter aucune piste, les médias allemands, citant des sources proches de l’enquête, avancent pourtant bien celle de l’extrême droite voire de hooligans radicalisés, comme la plus vraisemblable. Autre information relayée samedi par le quotidien Welt am Sonntag, les explosifs utilisés proviendraient de dépôts de l’armée allemande.
→ A (re) lire : Explosions de Dortmund: pas de lien entre le suspect islamiste et l'attentat
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