Législatives Kosovo: pas de majorité solide pour la vieille garde
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Les électeurs du Kosovo votaient ce dimanche 11 juin pour des élections législatives anticipées. La coalition des anciens commandants de l’UCK arrive en tête, mais avec un score bien inférieur à ses attentes. La formation d’une majorité sera difficile.
Avec notre correspondant régional, Jean-Arnault Dérens
Pour la première fois depuis la fin de la guerre, toutes les formations politiques issues de l’ancienne guérilla de l’UCK se présentaient unies, mais cette coalition des commandants, si elle arrive en tête, réalise une véritable contre-performance, avec moins de 35% des suffrages. Elle est talonnée par le mouvement de gauche Vetëvendosje, qui s’impose comme la seconde force politique du pays, devant la coalition de droite.
Dans ces conditions, aucune majorité claire ne se dégage. Ramush Haradinaj, tête de file de la Liste des commandants, a proclamé sa victoire, mais ne devrait pas être en mesure de former une majorité, même s’il obtenait le ralliement des élus des minorités – 20 sièges sur les 120 que compte le Parlement, dix pour les Serbes et dix pour les autres minorités. Sur le papier, la coalition de droite et Vetëvendosje peuvent même prétendre former une majorité alternative, à condition de rallier au moins une partie des députés des minorités, mais rien d’autre ne les rapproche que leur volonté de débarrasser le pays de la lourde tutelle des anciens commandants.
Des lendemains politiques difficiles s’annoncent donc encore pour le Kosovo, alors que d’importantes échéances attendent le pays, qu’il s’agisse du dialogue avec Belgrade, au point mort depuis des mois, ou du Tribunal spécial pour les crimes de l’UCK qui devrait bientôt annoncer ses premières inculpations.
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