Saisis par le froid glacial, les Ukrainiens privés du gaz russe
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L'Ukraine est une nouvelle fois aux prises avec le gaz russe. Le géant Gazprom a été condamné le 28 février, par la cour internationale d'arbitrage à Stockholm, à payer 2,5 milliards de dollars à la compagnie ukrainienne Naftogaz. En réaction, le fournisseur russe refuse de payer, et a brutalement interrompu ses livraisons le 1er mars. Depuis, les Ukrainiens s'organisent, alors que les températures restent glaciales.
Avec notre envoyé spécial à Poltava, Sébastien Gobert
Ce n'est pas encore une guerre du gaz. Mais il plane bien sur l'Ukraine une réelle inquiétude. Naftogaz a signé un contrat en urgence avec un fournisseur polonais, pour assurer des livraisons de gaz naturel jusqu'à la fin mars. Les autorités ont aussi demandé aux ménages de réduire leur consommation, et ont ordonné la fermeture d'écoles et d'universités. Avec succès : le directeur de Naftogaz, Andriy Kobolyev, s'est réjoui d'une baisse de 14% de la consommation depuis le 1er mars.
Dans le même temps, le flot de gaz russe vers l'Union européenne continue sans interruption. Certains critiquent Naftogaz pour son manque de préparation face à cette crise. La compagnie utilise au contraire sa réaction rapide et efficace comme un message patriotique, et une nouvelle dénonciation de l'agression russe. Les Ukrainiens appellent les Européens à réagir face à l'hypocrisie et l'incohérence de la compagnie russe. Les Européens sont eux, plus prudents, et se proposent comme médiateurs dans cette énième crise du gaz.
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