Journée de débrayage dans la métallurgie allemande pour réclamer des hausses de salaires
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Mercedes, Bosch, Airbus ou Continental: autant d'entreprises de la métallurgie allemande où des grèves d'avertissement ont lieu ce 2 mars. Après l'échec de négociations entre syndicats et employeurs sur un accord salarial, les débrayages doivent servir à faire monter la pression.
De notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
D’habitude, les métallos en grève se rassemblaient autour d’un brasero devant l’entrée de leur entreprise ou manifestaient bras dessus, bras dessous. Pandémie oblige, il a fallu innover pour les grèves d’avertissement lancées la nuit dernière. Des défilés de voitures ont été organisés ou bien les automobilistes se sont retrouvés dans un cinéma en plein air.
Le syndicat IG Metall veut une hausse de 4% des salaires pour les 3,8 millions de salariés de la métallurgie allemande. L’organisation veut aussi obtenir des compensations de salaires en cas de réduction du temps de travail. IG Metall reproche au patronat de bloquer les négociations après quatre rounds infructueux. Les employeurs rejettent les exigences du syndicat et mettent en avant une conjoncture difficile : le dernier accord salarial -+4,3% - leur a coûté cher ; le secteur a été en récession en 2019 et la pandémie n’a pas arrangé les choses.
Et les entreprises doivent préparer une transformation importante, vers l’électrique pour l’automobile et plus largement en devenant plus vertes ce qui passe par une réduction sensible des émissions de CO2. Cette première journée de débrayage ne sera sans doute pas la dernière.
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