Irlande du Nord: une pénurie de médicaments, prochaine conséquence potentielle du Brexit

Le ministre britannique du Brexit, Lord Frost, s’inquiète qu'à la fin de la période de grâce, au 1er janvier 2022, la Grande-Bretagne ne pourra plus envoyer de médicaments à l’Irlande du Nord, pourtant province britannique mais restée dans l’espace douanier européen.  

La devanture d'une pharmacie en Irlande (image d'illustration).
La devanture d'une pharmacie en Irlande (image d'illustration). AFP - PAUL FAITH
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Avec notre correspondante à Dublin, Emeline Vin

Près de 300 médicaments pourraient ne plus être livrés en Irlande du Nord à partir du 1er janvier 2022. Une menace « intolérable » pour Alan Chambers, député du parti unioniste UUP. Les unionistes, portion britannique de la population nord-irlandaise, s’opposent depuis le début à la frontière douanière en mer d’Irlande vécue comme une entaille à l’unité du royaume. 

En raison de cette frontière, en janvier 2022, les médicaments produits en Grande-Bretagne devront obtenir une autorisation spécifique pour continuer à être distribués en Irlande du Nord. Trop fastidieux pour les industriels pharmaceutiques, qui ont prévenu Lord Frost qu’ils ne se plieront pas à ces nouvelles réglementations. 

La faute à l’Union européenne, pour les unionistes du UUP, qui parle de « leçon salutaire pour tous ceux qui réclament l’application stricte du protocole nord-irlandais ». 

Pour Lord Frost, la mise en lumière de cette nouvelle menace tombe à pic. Il y a à peine deux semaines le ministre du Brexit a réclamé à l’Union européenne une renégociation des règles douanières. Sans susciter alors de consensus pour la réouverture des discussions parmi les partis nord-irlandais 

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