Arrestation de Carles Puigdemont: la réconciliation prônée par Pedro Sanchez mise à mal
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L’arrestation de Carles Puigdemont en Sardaigne, jeudi 23 septembre, suscite l’embarras dans l’entourage de Pedro Sánchez. Elle risque en effet de compliquer le processus de dialogue ouvert du Premier ministre espagnol avec Barcelone. De son côté, la droite nationale vitupère contre le leader séparatiste, qui a été libéré en Italie vendredi.
La nouvelle de l’interpellation en Sardaigne de Carles Puigdemont jeudi soir a pris le chef du gouvernement par surprise. Et pour tout dire, elle ne lui facilite pas les choses, rapporte notre correspondant François Musseau depuis Madrid. Pedro Sánchez a en effet engagé un processus de dialogue avec le pouvoir régional séparatiste à Barcelone. L’objectif : se réconcilier avec les sécessionnistes catalans, dégager des consensus quant à des projets d’investissements massifs en Catalogne, améliorer le type de fiscalité dans la région.
Or, si la justice italienne permet l’extradition de Carles Puigdemont vers Madrid, un procès aura lieu pour juger l’ancien président catalan. Il encourrait de nombreuses années de prison pour sédition. Le dialogue souhaité par Pedro Sánchez pourrait s'en ressentir. En attendant une décision quant à l'extradition de Carles Puigdemont vers l'Espagne, la justice italienne a libéré l'eurodéputé vendredi. Ce dernier a même le droit de quitter le pays, d'après son avocat Agostinangelo Marras. Sa prochaine audience face à la justice italienne est fixée au 4 octobre.
Embarrassé, le chef du gouvernement espagnol a réaffirmé son respect pour les décisions de justice à venir et au fait que l’ancien président catalan devra s’y soumettre. Mais il sait que si ce procès a lieu à Madrid, l’opposition de droite ne manquera pas d’attiser le conflit. Une opposition qui, par la voix du leader conservateur Pablo Casado, souhaite ardemment que Carles Puigdemont soit jugé dans la capitale espagnole pour « avoir osé violer la Constitution ».
Puigdemont debe ser juzgado en España por su golpe a la legalidad constitucional, y Sánchez debe comprometerse a respetar la sentencia de la Justicia sin indultos a cambio de permanecer en el poder.
— Pablo Casado Blanco (@pablocasado_) September 23, 2021
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