Législatives en Allemagne: derniers meetings avant le scrutin

Légèrement en tête dans les derniers sondages, le candidat du SPD Olaf Scholz a tenté de mobiliser les indécis lors de son dernier meeting, à Postdam, samedi 25 septembre.
Légèrement en tête dans les derniers sondages, le candidat du SPD Olaf Scholz a tenté de mobiliser les indécis lors de son dernier meeting, à Postdam, samedi 25 septembre. AP - Soeren Stache

La chancelière allemande Angela Merkel est venu apporter son soutien au candidat de la CDU à sa succession, Armin Laschet, pour son dernier meeting à Aix-la-Chapelle. Olaf Scholz, celui du SPD, était quant à lui à Postdam.

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Angela Merkel n’a pas ménagé ses efforts pour tenter de redonner des couleurs à son parti menacé d’un mauvais score électoral. Après Munich, vendredi, c’est donc dans l’ouest du pays que la chancelière a participé à son dernier meeting de campagne aux côtés d’Armin Laschet.

De la scène, Angela Merkel a appelé à prendre les bonnes décisions : « Vous décidez de votre futur gouvernement, de qui devra assurer la prospérité, la sécurité et la paix. » 

À Aix-la-Chapelle, à deux pas de son restaurant grec préféré, Armin Laschet était en terrain conquis, rapporte notre envoyée spéciale, Anastasia Becchio. Ici, on vote principalement CDU. Mais si Angela Merkel reste très populaire, c’est moins le cas du candidat à sa succession. Les gaffes et les faux pas ont ponctué la campagne du candidat conservateur, légèrement devancé par le social-démocrate Olaf Scholz.

Armin Laschet n’a pourtant pas perdu espoir que son parti arrive en première position dimanche. Une nouvelle fois, il a brandi la menace assez hypothétique d’un virage à gauche et d’une coalition rouge-rouge-verte avec la gauche radicale Die Linke. Ce serait dommageable pour l’UE, a-t-il expliqué, dans cette ville située au carrefour de trois pays européens. L’Europe, dont il a si peu été question, réapparait à point nommé en ce dernier jour de campagne.

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L'offensive menée ces derniers jours par les conservateurs contre l'épouvantail d'une coalition « rouge » pourrait avoir porté ses fruits auprès d'une partie de l'électorat. Après avoir creusé l'écart dans les sondages, les sociaux-démocrates du SPD de ne devançaient plus la CDU/CSU que de deux à quatre points ces derniers jours, avec 25% des intentions de vote, contre 21 à 23% pour les conservateurs.

Lors d'un ultime meeting dans sa circonscription de Postdam, le vice-chancelier Olaf Scholz, âgé de 63 ans, a donc lui aussi tenté ce samedi de mobiliser les hésitants en promettant le « changement ».

Avec son flegme habituel, qui confine à l'ennui selon ses détracteurs, il a promis une hausse du salaire minimum et a adressé un clin d'œil appuyé aux nombreux jeunes qui ont manifesté la veille pour le climat et qui ont selon lui le mérite de « mettre le doigt sur la plaie ». Son expérience de grand argentier rassure aussi les électeurs allemands, qui semblent en quête du meilleur héritier d'une chancelière qui bénéficie toujours d'une popularité au zénith.

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