L'indépendantiste catalan Carles Puigdemont bientôt de retour en Belgique

L'ancien chef du gouvernement catalan Carles Puigdemont lors de sa conférence de presse avec son avocat Gonzalo Boye (d) et le maire d'Alghero Mario Conoci, à Alghero, en Italie, le 26 septembre 2021.
L'ancien chef du gouvernement catalan Carles Puigdemont lors de sa conférence de presse avec son avocat Gonzalo Boye (d) et le maire d'Alghero Mario Conoci, à Alghero, en Italie, le 26 septembre 2021. REUTERS - YARA NARDI

Brièvement arrêté en Sardaigne et libre de ses mouvements, l’eurodéputé et ancien président de la Catalogne, l’indépendantiste Carles Puigdemont, a annoncé ce samedi qu’il rentrerait lundi en Belgique. 

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Après avoir passé une nuit dans une prison de haute sécurité de Sardaigne, l’ancien président catalan Carles Puigdemont a pu se promener librement ce samedi. Il en a profité pour donner une conférence de presse au cours de laquelle il a annoncé qu'il rentrerait lundi en Belgique, mais retournerait début octobre en Italie.

L'indépendantiste a été arrêté jeudi soir à son arrivée à l'aéroport d'Alghero, où il devait participer au festival catalan Adifolk. Il a été libéré vendredi soir après s'être engagé à être présent le 4 octobre pour une audience sur son extradition vers l'Espagne.

« Je prévois de rentrer à Bruxelles lundi, car il y a une réunion de la commission du commerce extérieur (du Parlement européen), dont je suis membre », a-t-il déclaré à Alghero, une ville sarde de culture catalane. « Le 4 octobre, je suis convoqué au tribunal de Sassari. Je serai effectivement présent, car chaque fois que j'ai été convoqué par les tribunaux, je me suis présenté », a-t-il assuré. 

Puigdemont s'en prend à Madrid

Durant sa conférence de presse, Puigdemont, en exil depuis quatre ans, en a profité pour lancer un message à Madrid, l'accusant de vouloir persécuter l’indépendantisme catalan, indique notre correspondante à Madrid, Diane Cambon. Il a déclaré qu’il ne renoncerait jamais à voyager et de faire connaître la cause catalane de par le monde, afin que « les indépendantistes puissent obtenir le droit à l’autodétermination ».

Accusé par la justice espagnole d’avoir organisé le référendum illégal sur l’indépendance en octobre 2017, Puigdemont continue de défendre la voie unilatérale pour obtenir la souveraineté de la Catalogne. Pour lui, le dialogue entamé avec Madrid n’est pas la solution au conflit.

Samedi, il laissait même entendre que le gouvernement de Pedro Sanchez avait orchestré son arrestation. Or, l’exécutif de gauche se serait bien passé de ce nouvel incident avec Puigdemont, qui représente un risque pour la suite des négociations sur le conflit politique catalan.

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