Pologne: médias et personnalités appellent à la libération de journalistes en Biélorussie

Selon la leader de l'opposition biélorusse, Svetlana Tikhanovskaïa, 28 représentants de médias sont détenus dans les prisons biélorusses Getty Images - Thierry Monasse

Plusieurs rédactions de médias indépendants polonais, rejoints par des représentants de l'UE, de la Biélorussie et de la Pologne ont lancé, samedi 25 septembre, un appel à la libération des journalistes biélorusses détenus par le régime autoritaire d'Alexandre Loukachenko.

Selon la leader de l'opposition biélorusse, Svetlana Tikhanovskaïa, 28 représentants de médias sont détenus dans les prisons biélorusses, et des rédactions entières ont été forcées à quitter le pays, pour des propos critiques à l'égard du pouvoir.

L'action commune est appelée #UwolnicPoczobuta, « libérez Poczobut », du nom du journaliste biélorusse Andrzej Poczobut, correspondant à Minsk du journal Gazeta Wyborcza, détenu depuis six mois dans les geôles biélorusses et qui encourt 12 ans de prison.

Le projet a été soutenu notamment par la vice-présidente de la Commission européenne Vera Jourova, Mme Tikhanovskaïa et la prix Nobel 2018 de la littérature, la Polonaise Olga Tokarczuk qui ont publié samedi 25 septembre leurs chroniques dans Gazeta Wyborcza.

Appel aux organisations internationales 

« Les pays démocratiques doivent côte-à-côte soutenir les journalistes et le personnel des médias réprimés en Biélorussie. Nous ne pouvons pas les oublier, oublier leur douleur, ce qu'ils vivent aujourd'hui. Le régime voudrait bien qu'on les oublie », a écrit Mme Jourova.

De son côté, Mme Tokarczuk a appelé « les organisations et institutions internationales à employer tous les moyens de pression possibles sur le régime d'Alexandre Loukachenko, en vue de libérer Andrzej Poczobut et tous les prisonniers politiques en Biélorussie. »

Parmi les médias initiateurs du projet commun se trouvent les grands journaux Rzeczpospolita, Gazeta Wyborcza et l'édition polonaise de Newsweek, la radio ZET, la chaîne de télévision TVN24 et différents sites internet.

Après la réélection dénoncée comme truquée du président Loukachenko, le mouvement de contestation de l'été 2020 a été progressivement réprimé, avec des milliers d'arrestations, les exils forcés et les emprisonnements d'opposants, de responsables de médias et d'ONG.

(avec AFP)

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