Le Royaume-Uni, premier pays à approuver les comprimés anti-Covid de Merck

Le Royaume-Uni a annoncé ce jeudi avoir autorisé les comprimés du laboratoire Merck. Il s’agit du premier pays à valider le molnupiravir comme traitement anti-covid-19.

Des capsules du médicament anti-Covid produit par le laboratoire américain Merck. Handout Merck & Co,Inc./AFP/File

Alors que l’Europe voit le nombre de contaminations atteindre des niveaux « inquiétants » selon l’OMS, le Royaume-Uni décide d’autorisé le traitement contre le Covid-19 du laboratoire américain, présenté comme un outil crucial dans la lutte contre la pandémie. 

« C'est un jour historique pour notre pays, car le Royaume-Uni est désormais le premier pays au monde à approuver un antiviral qui peut être pris à la maison contre le Covid-19 », a déclaré le ministre de la Santé, Sajid Javid, dans un communiqué. « Cela changera la donne pour les plus vulnérables et les immunodéprimés, qui pourront bientôt recevoir le traitement révolutionnaire », a-t-il ajouté espérant ainsi réduire la pression sur les hôpitaux.

Pour l’instant, le traitement a été autorisé par l'agence du médicament britannique uniquement pour les personnes souffrant d'un Covid « léger à modéré » et présentant au moins un facteur de risque de développer une maladie grave. Le traitement doit être pris « dès que possible après un test positif », a précisé le ministère de la Santé.

Ce remède pourrait permettre de réduire de moitié le risque d’hospitalisation s’il est pris dans les jours qui suivent un résultat positif de test, selon un essai clinique réalisé par Merck.

Le gouvernement n'a pas encore précisé quand le molnupiravir sera accessible aux malades, mais 480 000 traitements ont d'ores et déjà été commandés, rapporte notre correspondante à Londres, Claire Digiacomi.

Avec la troisième dose de vaccin, ce médicament est l'autre arme de ce que le gouvernement appelle son « mur de défense » contre le coronavirus. Il offre l'espoir de diminuer la pression sur les hôpitaux et donc d'éviter un retour des restrictions car face aux contaminations en hausse, plus de 37 000 ces dernières 24 heures, le Royaume-Uni se prépare à un hiver difficile.