Crise migratoire: l'Irlande pourrait être la victime collatérale de nouvelles sanctions contre Minsk
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L’Union européenne doit juger, lundi 15 novembre, si elle impose ou non des sanctions à l'encontre de la Biélorussie pour son rôle dans la crise migratoire aux frontières européennes. La compagnie aérienne nationale Belavia pourrait être ciblée. Par ricochet, c’est l’Irlande qui pourrait être touchée.
Avec notre correspondante à Dublin, Émeline Vin
Plus de la moitié de la flotte aérienne biélorusse appartient à des entreprises irlandaises, qui louent des avions par des contrats dits de leasing. Ce sont des appareils irlandais, donc, loués à la compagnie aérienne Belavia, qui ont transporté au moins une partie des migrants irakiens, syriens, yéménites jusqu’aux frontières polonaise et baltes.
Position inconfortable
Si le cinquième train de sanctions européennes contre Minsk est validé, les activités du transporteur national Belavia seront restreintes, et donc, par extension, celles des compagnies de leasing irlandaises. Ce qui place le gouvernement irlandais dans une position inconfortable.
Officiellement, Dublin soutient les sanctions européennes, mais le ministre des Affaires étrangères, Simon Coveney, pousse pour que les sanctions ne concernent que les contrats futurs. Car si les accords de leasing actuels sont rompus, il faudra obtenir l’autorisation de la Biélorussie pour rapatrier les avions, les réenregistrer dans un nouvel espace aérien.
Coûteux
Des procédures coûteuses en temps et en argent. Les entreprises de location d’appareils seraient donc en droit de réclamer des compensations financières.
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