Covid-19: le parcours du combattant d'Ania, étudiante russe, pour se rendre aux États-Unis
Les touristes vaccinés peuvent à nouveau se rendre aux États-Unis sans restriction, une option dont les Russes ne disposent pas. Faute de pouvoir obtenir un visa américain dans leur pays, ils doivent accomplir un véritable parcours du combattant pour obtenir leur sésame. Une situation particulièrement difficile pour les étudiants.
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Avec notre correspondant à Moscou, Jean-Didier Revoin
Ania, 25 ans, fait les frais de la dégradation des relations diplomatiques entre Moscou et Washington. En janvier prochain, elle doit entamer à San Diego un cursus qui doit lui permettre de devenir réalisatrice de cinéma. Mais pour obtenir son visa d’étudiante, elle a dû se rendre à Kiev à la fin du mois d’août. « Je me suis inscrite pour un rendez-vous l’été dernier et, à ce moment, les représentations en Ukraine, au Kazakhstan et dans quelques autres pays étaient ouvertes ».
Depuis, cela s’est encore compliqué. Seuls ceux qui résident en Ukraine peuvent bénéficier de cette option. Bien sûr, d’autres représentations américaines sont ouvertes en Europe, mais les délais sont très longs, comme l’explique Ania : « J’ai regardé la liste des places libres pour un rendez-vous qu’il y avait à Madrid et c’est à la mi-juillet de l’année prochaine. »
Une vaccination reconnue par Washington
C’est l’interdiction faite aux représentations diplomatiques américaines de compter du personnel local parmi leurs employés depuis la fin de l’été qui a provoqué cette situation. Contraintes de licencier leur personnel russe, ces représentations ont dû limiter au minimum leur offre de prestations et, sauf cas exceptionnels, l’octroi de visa n’en fait pas partie. Son visa en poche, Ania, qui a reçu ses deux doses de Spoutnik V, doit encore se faire vacciner avec un produit reconnu aux États-Unis. Mais comme ces vaccins ne sont pas disponibles en Russie, elle devra, une fois encore, aller à l’étranger. « Les touristes russes peuvent se faire vacciner dans plusieurs pays. Je pense, par exemple, aller en Grèce, c’est l’une des façons les plus simples et les plus agréables : je pourrai voyager un peu et me reposer aussi avant d’étudier. »
Si tout se passe comme prévu, elle pourra enfin s’envoler vers les États-Unis le 6 décembre.
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