De passage à Zagreb, Macron entérine la vente de 12 Rafale d'occasion
La visite du président Macron en Croatie avait pour but la signature d'un contrat de vente de douze Rafale d'occasion au petit pays des Balkans, et ce, pour presque un milliard d'euros. Cette vente intervient alors que le pays a connu bien des déboires avec son aviation militaire, et qu'une course aux armements est en cours dans la région.
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Avec notre correspondant dans la région, Laurent Rouy
Avec l'achat de ces Rafale, la Croatie sort par le haut de sa douloureuse politique de modernisation aérienne. Le pays voulait remplacer ses vieux MiG-21.
En 2013, un achat douteux de douze MiG d'occasion à l'Ukraine s'était avéré catastrophique pour la Croatie, le Yémen affirmant que cinq des avions lui appartenaient, et six autres n'étant pas en état de voler.
En 2018, la Croatie avait tenté d'acheter douze avions à Israël, mais les États-Unis avaient bloqué la transaction. Pendant ce temps, la Serbie achetait des avions russes, des hélicoptères français et des drones chinois.
La Croatie a aussi récupéré des canons en Allemagne, et des blindés américains. Mais parallèlement, la Bosnie, le Monténégro, l'Albanie et le Kosovo ont fortement augmenté leurs dépenses militaires.
La Serbie, premier arsenal régional, lorgne désormais sur les missiles russes S300, et les tensions s'accumulent en Bosnie, au point que Washington envoie un émissaire pour annoncer qu'il n'y aura pas de guerre.
Bref, la course aux armements menée par les Serbes et les Croates déstabilise une région traversée par les influences américaines, européennes, russes, turques et chinoises. C'est dans ce contexte qu'il faut inscrire la signature de ce contrat.
► À relire : Avec douze avions achetés par la Croatie, le Rafale confirme son succès tardif
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