Accord entre Erevan et Bakou sur une liaison entre l’Azerbaïdjan et l’enclave du Nakhitchevan en Arménie
L'annonce a été faite par le Premier ministre arménien de retour à Erevan. Un accord a été trouvé sur une revendication importante de Bakou : une liaison entre l’Azerbaïdjan et l’enclave du Nakhitchevan, en Arménie. Préétablie sous l’égide de Vladimir Poutine à Sotchi en novembre dernier et confirmée cette nuit à Bruxelles, voilà une éclaircie dans le conflit entre les deux pays, et peut être le prélude à un apaisement des relations entre Erevan et Bakou et à un déblocage à moyen terme de la circulation dans le sud du Caucase.
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Avec notre correspondante à Moscou, Anissa El Jabri
C’est bien une future continuité territoriale entre l’Azerbaïdjan et ce petit territoire qu’a obtenu Bakou. Le Nakhitchevan est une surface de 15 kilomètres carrés baptisée « république autonome » .
Situé à 450 kilomètres à l’ouest de la capitale azerbaïdjanaise, ce territoire de poche doit être relié à la capitale azérie via un chemin de fer, sans aucun poste de douane. Coût estimé de la construction : 200 millions de dollars, dit le ministre arménien de l’Economie.
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Vers un apaisement entre Erevan et Ankara
Cette ligne, qui passera également par la ville frontière avec l’Iran, Meghri, reliera autant, dit Erevan, l’Arménie à la Russie et à l’Iran. Surtout, le Premier ministre Nikol Pachinian lui promet un avenir radieux : un prolongement jusqu’à la ville arménienne de Gyumri et peut-être Kars, dans le sud de la Turquie.
Les 268 kilomètres de frontière entre la Turquie et l’Arménie sont fermés depuis 28 ans, mais en début de semaine Ankara et Erevan ont annoncé chacun la nomination d’émissaires pour normaliser leurs relations.
Le génocide arménien reste en Turquie un tabou majeur et les deux pays n’ont jamais eu de relations diplomatiques formelles.
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