La Suède crée une agence pour lutter contre la désinformation
Les fausses informations, véhiculées par des régimes autoritaires, inquiètent de plus en plus les pays européens, surtout à l’approche des élections. En Suède, le gouvernement a décidé d’agir en créant une agence spécialisée, chargée d’identifier et de lutter contre cette désinformation qui traverse les frontières via les réseaux sociaux.
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De notre correspondant à Stockholm, Frédéric Faux
Cette nouvelle agence de défense psychologique a commencé à travailler en Suède au 1er janvier et emploie déjà 45 personnes. Son objectif n’est pas de réguler le débat entre Suédois ou de limiter la liberté d’expression, qui a toujours été très large dans le royaume nordique, mais d’identifier les campagnes de désinformation lancées contre la Suède par d’autres pays.
Lesquels ? L’ancien ambassadeur Henrik Landerholm, le directeur de l’agence, ne s’embarrasse pas de précautions diplomatiques pour répondre à cette question : « Nous essayons généralement d'éviter de pointer du doigt les pays, mais on sait bien que dans les rapports de nos services secrets, les menaces de sécurité contre la Suède viennent dans une large mesure des anciens pays de l’Est, et aussi de la Chine. »
Le but est de défendre la libre formation des opinions et de renforcer la résilience des populations face à des menaces qui, elles, n’ont rien de virtuelles, comme l’ont montré les ingérences russes dans les élections américaines en 2016, ou des tentatives similaires lors des élections allemandes de l’année dernière.
► À écouter aussi : Le fact-checking, l’arme qui lutte contre les infox
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