Les détenus de la prison guyanaise Rémire-Montjoly vivent dans des conditions exécrables
Humiliations, insécurité, hygiène déplorable et absence d'intimité. L'Observatoire international des prisons publie les témoignages d'une cinquantaine de prisonniers de la prison guyanaise de Rémire-Montjoly qui envisagent de déposer des recours contre l'Etat.
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Ces récits de détenus sont recueillis en 2012 mais ils pourraient être du moyen-âge.
« Les cellules grouillent de cafards et de fourmis », témoigne un prisonnier. « On voit passer des rats », précise un autre.
L’Observatoire international des prisons dénonce des odeurs pestilentielles à cause des toilettes situées à l'intérieur même des cellules.
Les détenus sont obligés de tendre des draps usés en guise de porte. Un autre témoignage :« Quand un de nous va aux toilettes, les autres sont obligés de se couvrir le nez avec une serviette, c'est humiliant ».
Les hommes incarcérés n'ont donc aucune intimité, lorsqu'ils prennent leur douche. Situés dans un endroit crasseux, les surveillants peuvent les voir nus. Ils craignent les agressions et les violences des autres détenus.
La liste des atteintes à la dignité est longue, les parloirs ressemblent à des chambres froides et la fouille à nu est systématique après les visites.
Et tout cela est encore rendu plus dur à cause sur surpopulation carcérale. Au premier mai, la prison comptait 632 détenus, pour 536 places.
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