Semaine cruciale pour PSA Peugeot Citroën
C'est une semaine cruciale qui commence pour l'industrie automobile française et en premier lieu, pour le constructeur PSA Peugeot Citroën. Avant l'adoption mercredi 25 juillet en Conseil des ministres d'un plan d'aide à la filière automobile, les contacts se multiplient entre membres du gouvernement et acteurs du secteur.
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Le Premier ministre reçoit, lundi, Philippe Varin, le président du directoire de PSA. Le constructeur est dans l'œil du cyclone depuis la mise en cause par François Hollande de son plan de redressement qui prévoit 8 000 suppressions d'emplois sur l’ensemble du groupe et la fermeture de l’usine d’Aulnay avec, à la clef, la suppression des 3 000 emplois de ce site. Les explications de Philippe Varin au ministre du Redressement productif qui l'a reçu la semaine dernière n'ont pas convaincu Arnaud Montebourg.
Philippe Varin n’arrive cependant pas les mains vides à Matignon. Lundi matin, PSA annonçait la conclusion d’un accord avec le constructeur japonais Toyota portant sur la production de véhicules utilitaires légers.
Une annonce particulièrement opportune car elle devrait avoir pour effet de lever les incertitudes sur la poursuite de l’activité de l’usine Sevelnord dans le nord de la France. Cette usine était à la recherche d’un partenaire pour remplacer Fiat depuis le retrait du groupe italien.
Plan d’aide à la filière
Le problème reste entier pour les autres usines du groupe PSA et pour son compatriote Renault. C’est pourquoi, mercredi, le Conseil des ministres adoptera un plan de relance de la filière automobile. Ce plan passera par un soutien que l’on attend très important aux véhicules innovants et propres, en échange de contreparties de la part des constructeurs en matière d’emploi.
Pourquoi choisir le critère de l’innovation ? C’est que Renault a fait des véhicules électriques un axe majeur de son développement, tandis que PSA travaille activement sur la mise au point de véhicules hybrides.
Le même jour, PSA tiendra un comité d'entreprise extraordinaire au cours duquel il dévoilera le montant de ses pertes au premier semestre, probablement substantielles, et le détail des suppressions d'emplois. Les salariés ont prévu de manifester devant le siège parisien du groupe à l’occasion de cette réunion.
Mais la semaine ne sera pas finie pour le président du directoire de PSA. Il est convoqué jeudi devant une commission commune de l'Assemblée nationale et du Sénat. Les parlementaires se sont émus des conséquences sur l’emploi de la stratégie du groupe.
Jeudi également, ce sera au tour de Thierry Peugeot, président du conseil de surveillance de PSA, de rencontrer Arnaud Montebourg après les vives critiques formulées par le ministre du Redressement productif contre la famille Peugeot, détentrice de 25% du capital de PSA.
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