France: un troisième plan autisme pour changer d'approche sur la question

Un thérapeute avec un enfant autiste : l'éducation et l'éveil seraient les meilleurs moyens de réduire les effets du handicap. Getty Images

Il aurait dû être annoncé en novembre 2012, puis en janvier 2013. Les associations de parents d’enfants autistes l’attendaient aussi le 2 avril, à l’occasion de la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme. Finalement, le troisième plan autisme, pour la période 2013-2017, est présenté ce jeudi 2 mai par Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée aux Personnes handicapées.

Prévention inexistante, diagnostics tardifs, manque de structures adaptées : le retard de la France dans le traitement de l’autisme est considérable.

Ni les deux précédents plans, ni le label « grande cause nationale » accordé à l’autisme en 2012 n’ont vraiment permis d’améliorer la situation des personnes touchées par ce handicap. Elles sont entre 250 000 et 600 000 en France.

Le troisième plan autisme a l’ambition de changer cet état de choses. Marie-Arlette Carlotti, qui en a déjà dévoilé le cadre général, souligne qu’il vise avant tout à systématiser le recours à des méthodes comportementales et éducatives dans la prise en charge de l’autisme.

Ces méthodes, largement développées dans les pays anglo-saxons, sont encore très peu répandues en France où c'est toujours l’approche psychanalytique de l’autisme qui prédomine.

Or, selon les recommandations de la Haute autorité de santé, les interventions de type éducatif, si elles sont précoces, augmentent les chances de progrès des enfants autistes.

Marie-Arlette Carlotti a donc d’ores et déjà promis de créer pour eux des classes spécialisées en école maternelle.

Les personnels du sanitaire, du médico-social, de l'Education nationale, ne connaissent quasiment rien à l'autisme.

Danièle Langlois

Anna Piekarec