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France: l'activité des chantiers navals de Saint-Nazaire n'est pas menacée, selon le gouvernement

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, lors d'une visite sur les chantiers navals de Saint-Nazaire, le 21 janvier 2013.
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, lors d'une visite sur les chantiers navals de Saint-Nazaire, le 21 janvier 2013. REUTERS/Stephane Mahe

L'annonce par le constructeur naval sud-coréen STX de son intention de revendre ses parts dans les chantiers navals européens, dont les Chantiers de l'Atlantique à Saint-Nazaire, a relancé la question de la nationalisation des entreprises stratégiques. Pour l'instant, le gouvernement reste très prudent, mais assure que l'activité n'est pas sous la menace de la décision que prendra l'actionnaire sud-coréen.

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Les syndicats des chantiers navals de Saint-Nazaire, comme les élus locaux, craignent que le retrait du Sud-Coréen ne laisse la place à des investisseurs intéressés par les techniques des chantiers de l'Atlantique, mais pas par le site lui-même. Ou, pire, qu'aucun repreneur ne se présente dans une conjoncture difficile pour ce secteur.

La crainte du « repreneur financier »

En 2008, le groupe sud-coréen avait repris les parts que le norvégien Aker Yards détenait dans les chantiers navals de Saint-Nazaire, devenus STX France. Mais les Coréens, en difficultés, veulent récupérer le montant de leurs participations en Finlande, en Chine, ainsi que les 66 % du capital des chantiers de Saint-Nazaire. Ils affirment que des repreneurs éventuels se sont déjà manifestés.

Mais les syndicats s'inquiètent. Ils rejettent l'hypothèse d'un « repreneur financier » et plaident pour que de vrais engagements industriels soient pris. C'est pourquoi l'idée de la nationalisation, même temporaire, est de nouveau évoquée : l'Etat détient déjà 33 % du capital de STX-France. L’idée est défendue par les syndicats et par le député écologiste de Loire-Atlantique, François de Rugy.

Montebourg se veut prudent

Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, se montre néanmoins beaucoup plus prudent qu'il ne l'était quand la question s'était posée pour les aciéries de Florange. « Nationaliser sans commande ne servirait à rien », dit-il, mais « le gouvernement continue à oeuvrer pour la pérennité du site ». Pour cette fois du même avis, le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, affirme que « le gouvernement sera toujours aux côtés des Chantiers de l'Atlantique » et qu'il « suit la situation de près », mais sans s'engager davantage.

Les chantiers navals français emploient directement 2000 salariés et 4000 sous-traitants. Saint-Nazaire a obtenu il y a quelques mois un marché de plus d'un milliard d'euros pour la réalisation d'un gigantesque bateau de croisière. La situation financière des chantiers navals STX-France est plutôt bonne pour l'instant, soulignent donc les syndicats.

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