France / Politique

Pierre Moscovici sur RFI: «Continuer dans ce sens de la solidarité gouvernementale»

Pierre Moscovici, ce mardi 14 mai, dans le studio de Mardi politique, à RFI.
Pierre Moscovici, ce mardi 14 mai, dans le studio de Mardi politique, à RFI. RFI/Matthieu Millecamps

Invité de Mardi politique sur RFI, Pierre Moscovici, ministre de l'Économie et des Finances, a réagi aux propos  peu amènes de Laurent Fabius à son encontre. Le numéro 2 du gouvernement a jugé ce mardi que le ministère de l'Économie, où sept ministres coexistent, avait besoin d'«un patron». «Moi je ne m’intéresse pas tant au casting, qui est patron ou pas, c’est la logique d’entreprise qui m’importe. C’est que fait-on dans ce ministère, que fait-on pour les Français», a notamment déclaré Pierre Moscovici.

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« J'ai dirigé Bercy [nom du ministère de l'Economie et des Finances, ndlr] dans le passé et c'est vrai que Bercy a besoin d'un patron. Là vous avez plusieurs patrons et, quels que soient la qualité des hommes et des femmes et leur degré d'entente, je pense qu'une coordination plus forte serait utile », a déclaré Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, à la radio RTL.

Il était interrogé sur des propos lundi dans Le Monde de l'ex-conjointe de François Hollande, Ségolène Royal, qui s'est montrée sévère à l'égard de l'exécutif socialiste pour sa première année au pouvoir, en estimant entre autres qu'une restructuration était nécessaire au ministère de l'Economie.

« Fier d'être ministre de l'Economie et des Finances »

Invité de Mardi politique sur RFI, Pierre Moscovici s'est dit « fier » de son action depuis un an, qu'il estime conforme à la « feuille de route » donnée par François Hollande. « Quand je regarde cette année (...) je suis fier d'être ministre de l'Economie et des Finances », a-t-il précisé.

« Je me suis fait une règle de ne pas du tout commenter ce que font d'autres membres du gouvernement, de ne pas investir leur champ de compétence », a-t-il ajouté, en réponse aux propos de Laurent Fabius. Pierre Moscovici a dit ne pas s'intéresser « au casting, qui est patron, pas patron ». « D'autant, a-t-il ajouté, que je suis un homme de gauche et que ce n'est pas la logique patronale qui m'intéresse, la logique d'entreprise, oui ».

« Qu'est-ce qu'on fait dans ce ministère? Qu'est-ce qu'il produit pour les Français ? », a-t-il interrogé. « Ce qui m'intéresse avant tout, c'est l'action et, quand je regarde ce que j'ai fait pendant un an dans ce ministère, j'en suis fier », a-t-il répété.

« La gauche est comme ça, elle est diverse »

Interrogé sur les différentes sensibilités politiques représentées par lui-même ainsi que par le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, et le ministre délégué à la Consommation, Benoît Hamon, il a répondu : « la gauche est comme ça, elle est diverse, elle est faite de plusieurs sensibilités ».

« Je représente une sensibilité dans le parti socialiste, importante, je me sens totalement en phase et avec le président de la République et avec le Premier ministre. Je suis, oui, un réformiste de gauche, de cette gauche qui transforme mais qui transforme la réalité », a poursuivi M. Moscovici pour qui un gouvernement, « ça marche quand ça s'enrichit ».

« Allons dans le même sens, ne nous laissons pas écarter du chemin par les commentaires », a-t-il encore déclaré, estimant à propos de la cohabitation de sept ministres à Bercy : « ce qui compte, c'est qu'on tire dans le même sens ».

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