Macron dans une classe d'école pour faire la pédagogie de son action
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Le président français a lancé sa grande opération communication de la semaine, ce jeudi 12 avril 2018 à Berd’huis. Dans une classe d'école de cette localité normande, Emmanuel Macron a répondu aux questions de Jean-Pierre Pernaut, en direct sur TF1, pendant une heure. Il était question de Syrie, d'éducation, d'impôts, d'emploi, mais aussi de la réforme en cours à la société des chemins de fer, la SNCF. Extraits.
C'est au sujet de l'actualité la plus brûlante que le chef de l'Etat s'est d'abord exprimé ce jeudi sur TF1. Il a promis qu'une décision serait prise en « temps voulu » pour riposter à la possible attaque chimique survenue samedi dernier à Douma, dans la Ghouta orientale. Emmanuel Macron a assuré que la France avait la preuve qu'une attaque avait eu lieu, et l'a clairement imputée au régime.
Nous avons la preuve que la semaine dernière, il y a maintenant près de dix jours, des armes chimiques ont été utilisées, au moins du chlore, et qu'elles ont été utilisées par le régime de Bachar el-Assad
Emmanuel Macron sur la Syrie
Le président français a plus tard été interrogé sur le rapport de la France avec l'islam et sur les radicalisations. « C'est un problème dans notre pays. Mais il ne faut pas confondre avec tous nos concitoyens qui croient dans l'islam », a-t-il lancé.
Et d'annoncer notamment une clarification des règles de fonctionnement et de financement de l'islam, notamment concernant l'argent venant de l'étranger.
Il y a un problème lorsque des Françaises et des Français, ou des personnes qui sont immigrées, qui pardon ne sont pas de nationalité française mais vivent sur notre territoire même légalement, croient dans une religion qui les pousse à ne pas respecter les règles de la République
Emmanuel Macron évoque la question de l'Islam
Puis le chef de l'Etat a été invité à discuter de la grève en cours au sein de la SNCF. Emmanuel Macron a confirmé son intention d'aller jusqu'au bout sur l'ouverture à la concurrence, la réforme du statut de l'entreprise et celle du statut des cheminots à l'embauche. Il a aussi confirmé que l'Etat reprendrait la dette de la future entité, « progressivement » mais « pour partie ».
Nous devons faire cette réforme, elle est indispensable. Et il y a une hypocrisie collective à ne pas le faire. Ça fait 20 ans que notre pays, toutes majorités confondues, a décidé qu'on devait ouvrir le transport ferroviaire à la concurrence
Emmanuel Macron au sujet de la réforme de la SNCF
Autre sujet évoqué, les occupations sur le site de Notre-Dame-des-Landes, en Loire-Atlantique, où l'Etat a renoncé à construire un aéroport. Les forces de l'ordre sécurisaient jeudi les alentours de la ZAD, dans un calme inhabituel, afin de permettre le déblaiement de la trentaine de « squats » en cours de destruction depuis trois jours. Le président s'est montré sur ce sujet droit dans ses bottes.
Nous avons annoncé en janvier dernier le fait que l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ne serait pas fait, et que l'ordre républicain serait rétabli. Les gens qui aujourd'hui manifestent, sont présents, créent des troubles, ce sont des gens qui occupent illégalement des territoires publics ou privés
Emmanuel Macron au sujet de Notre-Dame-des-Landes
Emmanuel Macron aura aussi eu l'opportunité de réexpliquer quel est le cap poursuivi dans les différentes réformes fiscales engagées au début de son mandat, rejettant notamment le quolibet de « président des riches », ou encore quelle est son ambition pour le système de soins français, qu'il a notamment promis de réorganiser et de doter en moyens supplémentaires dans les années à venir.
→ À relire : A Berd'huis, Emmanuel Macron monte au front de la communication
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