Nouvelle-Calédonie: ultimes préparatifs avant un référendum historique
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A la veille du référendum d’autodétermination de la Nouvelle-Calédonie de ce dimanche 4 novembre, les autorités locales peaufinent les derniers préparatifs pour que ce scrutin historique soit exemplaire.
Avec notre envoyé spécial à Nouméa,Julien Chavanne
La Nouvelle-Calédonie, 270 000 habitants, est l'un des 17 territoires à décoloniser dans le monde selon l'ONU. Ce dimanche 4 novembre, 165 ans après le début de la colonisation française, 30 ans après les événements tragiques qui ont conduit à la prise d'otages d'Ouvéa, l'archipel du Pacifique décidera de son avenir : rester ou non rattaché à la France.
Au total, près de 175 000 électeurs de ce territoire français devront dire s'ils veulent « que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ».
Scrutin sous haute surveillance
« On est au rendez-vous, à la hauteur de l'enjeu ». Pour le ministère des Outre-Mer, le gouvernement a fait le maximum pour éviter toute contestation. Un dispositif hors-norme pour un territoire grand comme deux fois la Corse. Paris a dépêché 250 délégués dans l'archipel, quasiment un par bureau de vote. Magistrats, fonctionnaires de préfecture, conseillers d'Etat… Ils sont chargés de veiller à ce que tout se passe bien le jour du référendum. Ils pourront aussi corriger la liste électorale si des électeurs de droit n'ont pas été inscrits.
C'est vraiment une sensation bizarre parce qu'on se dit quand même que ce n'est pas un scrutin comme les autres. Et en même temps si.
Ecoutez notre reportage sur la préparation des bureaux de vote
Mobilisation également sur le plan sécuritaire. Trois escadrons de gendarmerie ont été envoyés en renforts, un millier de gendarmes seront sur le terrain, prêts à intervenir en moins de 20 minutes si un incident est signalé dans un bureau de vote.
Nous sommes dans un climat particulièrement serein.
Ecoutez notre reportage au quartier général de la gendarmerie de Nouméa
A scrutin exceptionnel, moyens exceptionnels. L'Etat a dépensé 6 millions d'euros au total, soit 35 euros par électeur. Une fortune quand on compare à l'élection présidentielle, où un votant coûte seulement un euro.
Les sondages prédisent une assez large victoire du « non ». Emmanuel Macron devrait prendre la parole à 13h (heure de Paris), peu après l'annonce des résultats du référendum, a annoncé l'Elysée. Le Premier ministre Edouard Philippe passera la journée de lundi à Nouméa pour rencontrer les représentants politiques.
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