La députée Agnès Thill exclue de LaREM pour ses positions sur la PMA
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La députée Agnès Thill a été exclue ce mercredi 26 juin de La République en marche. Une première pour le parti présidentiel qui lui reproche des prises de position sur la PMA pour toutes contraires à ses valeurs.
La sanction planait depuis plusieurs mois. Agnès Thill avait notamment comparé la souffrance des femmes seules ayant recours à la PMA à celle de « drogués ». Ses deux heures d’explication mardi devant la direction d’En Marche n’ont rien changé : la députée a été exclue du parti présidentiel.
La députée de l’Oise se trouvait à l'Assemblée lorsqu'elle a appris la décision. Elle s'est alors précipitée vers les micros et les caméras pour répliquer. « Cela s'appelle un délit d'opinion. C'est scandaleux et complètement injuste. J'en conclus que ce parti est un parti qui exclut », a-t-elle réagi.
Agnès Thill va se défendre en justice contre son parti qui aurait, selon elle, cédé aux pressions des associations LGBT. Elle dénonce aussi le harcèlement de plusieurs de ses collègues, et notamment de la part de Guillaume Chiche. « Cela a été des propos homophobes, transphobes, qui blessaient des familles homoparentales, monoparentales. Ce n'était donc pas compatible avec les valeurs de La République en marche », estime l'intéressé qui dit se réjouir de la décision prise ce mercredi par la commission des conflits.
Lâchée par son parti, Agnès Thill peut en tout cas compter sur le soutien d’Emmanuelle Ménard. La députée non inscrite, mais proche du Rassemblement national, est venue la consoler devant les journalistes : « Ce parti ne tolère qu'une chose : le petit doigt sur la couture du pantalon. Et tous ceux qui sont en opposition avec la ligne directrice du parti sont exclus. Je suis désolée pour Agnès Thill qui incarnait justement un tout petit peu de diversité dans ce mouvement. »
« Le départ d’Agnès Thill était indispensable pour avoir un débat apaisé au sein du groupe », explique un élu marcheur. Le texte ouvrant la PMA aux femmes sera examiné en septembre prochain à l’Assemblée.
Exclue. La pression et le chantage auront eu raison de la bienveillance tolérance inclusion ouverture affichés par @enmarchefr et @LaREM_AN Rien dans ce dossier d’instruction ne justifie une exclusion. Cela s’appelle un délit d’opinion. pic.twitter.com/I1a532ZGBd
Agnès Thill (@ThillAgnes) 26 juin 2019
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