Coronavirus: le logement, un facteur décisif dans la crise du coronavirus
Un expert de l'ONU en droits humains a appelé, ce mercredi 18 mars, les pays à prendre des mesures extraordinaires pour s'assurer que toutes les personnes disposent d'un logement convenable pendant la pandémie de coronavirus, car c'est une « question de vie ou de mort ».
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« Le logement est devenu la première ligne de défense face au coronavirus. Le logement a rarement autant été une question de vie ou de mort », a déclaré la rapporteuse spéciale des Nations unies sur le droit à un logement convenable, Leilani Farha, citée dans un communiqué. Cette experte indépendante, qui est mandatée par l'ONU mais ne parle pas en son nom, appelle les pays à prendre des mesures urgentes pour empêcher que des personnes se retrouvent sans abri, démunies face au coronavirus alors que plusieurs pays ont confiné leur population.
Vulnérabilité
« Je suis profondément préoccupée par deux groupes de population : ceux qui vivent dans des centres d'hébergement d'urgence, dans des refuges pour sans-abri et des abris providentiels, et ceux qui sont confrontés à des pertes d'emploi et à des difficultés économiques qui pourraient entraîner des arriérés d'hypothèques et de loyers et des expulsions », a-t-elle expliqué. Selon Leilani Farha, environ 1,8 milliard de personnes dans le monde sont sans abri ou dans des logements inadéquats, souvent surpeuplés, sans accès à l'eau et sans système d'assainissement. Cette situation les rend particulièrement vulnérables face au virus, car ces personnes souffrent souvent de multiples problèmes de santé.
Fin de trève hivernale repoussée
Le nouveau coronavirus a fait 8 092 morts dans le monde depuis son apparition en décembre, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles. Les personnes âgées et celles souffrant d'antécédents médicaux sont particulièrement vulnérables. « J'exhorte les États à prendre des mesures extraordinaires pour garantir le droit au logement de tous afin de se protéger contre la pandémie », a déclaré Mme Farha, réclamant notamment des moratoires sur les expulsions dues à des arriérés de loyer et d'hypothèque, des reports de paiements hypothécaires pour les personnes touchées par le virus et l'extension des trêves hivernales pour les expulsions. En France, le gouvernement a décidé de reporter de deux mois la fin de la trêve hivernale dans le contexte de la pandémie de coronavirus pour protéger des milliers de familles.
(Avec AFP)
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