Justice: le siège du groupe Lagardère à Paris perquisitionné

Le logo du groupe Lagardère, à Paris, le 3 mai 2016.
Le logo du groupe Lagardère, à Paris, le 3 mai 2016. REUTERS - Benoit Tessier

Le siège parisien du groupe Lagardère a été perquisitionné, mardi 14 septembre. Les juges d'instruction ont ordonné des recherches dans les locaux de l'entreprise dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour « achat de votes », « abus de biens sociaux », « comptes inexacts » et « information fausse ou trompeuse ». Tout découle d'un litige, désormais réglé, avec un actionnaire.

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Le groupe Lagardère, propriétaire d'Hachette Livres, de Paris Match ou encore des magasins Relay, a été le théâtre de luttes d'influences pendant des mois.

Des actionnaires, et en particulier Vivendi, le groupe de Vincent Bolloré, et le fonds britannique Amber Capital, contestaient la gouvernance. Le statut atypique du groupe rendait Arnaud Lagardère indéboulonnable, et ce même s'il était très minoritaire au capital. Un accord présenté en avril et validé en juin a mis fin à ce statut, en échange de quoi Arnaud Lagardère a obtenu un poste de président directeur général pour six ans.

Alors, quel rapport avec cette perquisition ? En février, avant que l'accord ne soit conclu, Amber Capital avait déposé une plainte auprès du parquet national financier. Selon le journal Le Monde, elle visait des faits remontant à l'assemblée générale de Lagardère en mai 2018. Initialement en faveur d'Amber Capital, le Qatar, actionnaire de référence, avait alors changé son vote à la dernière minute.

L'accord trouvé au printemps devait mettre fin aux procédures judiciaires qui opposaient Lagardère et Amber Capital. Mais le parquet national financier s'est saisi de la plainte et a ouvert une information judiciaire en avril.

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