Présidentielle 2022: Yannick Jadot remporte la primaire écologiste

Vainqueur de la primaire, Yannick Jadot devient le candidat des écologistes pour la présidentielle 2022. Ici le 28 septembre à Paris.
Vainqueur de la primaire, Yannick Jadot devient le candidat des écologistes pour la présidentielle 2022. Ici le 28 septembre à Paris. AP - Lewis Joly

L'eurodéputé Yannick Jadot a remporté d'une courte tête la primaire écologiste face à l'« écoféministe » Sandrine Rousseau. Il représentera Europe Écologie-Les Verts à la prochaine présidentielle.

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Yannick Jadot représentera les écologistes à la présidentielle. L'eurodéputé a gagné mardi la primaire face à Sandrine Rousseau au second tour de ce scrutin en ligne. L'eurodéputé de 54 ans a finalement fait parler son statut de favori en obtenant au second tour 51,03% des quelque 104 000 voix exprimées parmi les 122 670 inscrits à ce scrutin en ligne, contre 48,97% pour son adversaire.

Ce résultat est sans aucun doute un soulagement pour de nombreux cadres d'Europe Écologie-Les Verts, qui se sont ralliés à lui dans l'entre-deux-tours, estimant qu'il avait le plus de chances de faire briller l'écologie à la présidentielle. « Notre socle aujourd’hui c’est 122 870 personnes qui ont participé à la primaire et notre objectif c’est de gagner l’élection présidentielle donc c’est une belle phase de lancement », a-t-il déclaré à l'issue de sa victoire.

Yannick Jadot a désormais pour défi de rassembler des écologistes que le premier tour avait grossièrement divisés en quatre blocs. Mais aussi d'imposer sa candidature au sein d'une gauche où les candidats à la présidentielle sont déjà nombreux, de l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon à la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo en passant par l'ancien ministre Arnaud Montebourg et le communiste Fabien Roussel. 

 

Pragmatisme vs radicalité

Au premier tour, l'eurodéputé avait devancé de peu Sandrine Rousseau – 27,7% contre 25,14% des voix –, tandis que l'ex-ministre Delphine Batho et le maire de Grenoble Eric Piolle avaient tous deux récolté un peu plus de 22% des suffrages. Aucun des deux challengers malheureux n'avait donné de consigne de vote pour le second tour, accentuant le suspense sur les reports de voix. Seul l'entrepreneur Jean-Marc Governatori, dernier au premier tour (2,35%), a appelé à voter pour Yannick Jadot.

Les deux finalistes divergeaient notamment sur la manière de porter l'écologie au pouvoir. Tenant d'une ligne pragmatique, Yannick Jadot met en avant une écologie « de rassemblement » et « de gouvernement ». En face, Sandrine Rousseau défendait la « radicalité » et une écologie « qui transforme les modèles de production, sort du productivisme, de la société de consommation ». L'un comme l'autre avaient néanmoins promis de se rallier derrière le vainqueur.

Nous avons montré dans cette primaire que nous pouvons changer la politique.

Sandrine Rousseau, finaliste de la primaire d'EELV

À lire aussi : Jadot - Rousseau: deux écologies irréconciliables?

Le résultat aura une grande incidence sur la gauche. Notamment au sein du Parti socialiste et de La France Insoumise qui espèrent, chacun, attirer les déçus de la primaire.

Il n'y a plus qu'un candidat de l'écologie de rupture, c'est Jean-Luc Mélenchon

Eric Coquerel, député de la France insoumise

(Avec AFP)

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