Comptes de campagne 2017: le député LFI Bastien Lachaud mis en examen

Le député LFI Bastien Lachaud à l'Assemblée nationale. AFP - STEPHANE DE SAKUTIN

Le député de la France Insoumise Bastien Lachaud a été mis en examen ce jeudi. Il est soupçonné d'avoir participé à une surfacturation de prestations durant la campagne présidentielle 2017 de Jean-Luc Mélenchon.

L'élu de Saint-Denis est poursuivi principalement pour « prêt illicite de main-d’œuvre, faux, escroquerie et tentative d'escroquerie ». Deux autres responsables du financement de la campagne avaient déjà été placés en début d'année sous le statut de témoins assistés dans ce dossier.

Les faits dont est soupçonné Bastien Lachaud remontent à la campagne présidentielle de 2017 lorsqu’il était salarié par l’association l'Ère du peuple, chargée notamment de fournir des prestations événementielles et de communication à la campagne de Jean-Luc Mélenchon. Mais le travail de celui qui allait devenir quelques mois plus tard député Insoumis, aurait été, selon la justice, surfacturé afin d’obtenir davantage de remboursements de l'État.

« Mettre en examen un salarié d'une structure pour prêt illicite de main-d’œuvre, ce qui équivaut à dire que le salarié se serait lui-même prêté, c'est totalement absurde », a réagi auprès de l'AFP Me Mathieu Croizet, avocat de M. Lachaud.

La France insoumise riposte

De leur côté, les Insoumis crient à l'acharnement judiciaire et dénoncent « une enquête vide, artificiellement maintenue en vie » par la mise en examen de Bastien Lachaud.

Tout cela est « faux et loufoque », rajoute le parti qui y voit une motivation politique, un moyen d'affaiblir Jean-Luc Mélenchon à cinq mois du premier tour de la présidentielle. Ils dénoncent une tentative de diversion alors que vient d'être révélée une conversation embarrassante entre Brigitte Macron et la reine des paparazzis Mimi Marchand, incarcérée pour son rôle dans une affaire touchant Nicolas Sarkozy.

Un deux poids, deux mesures pour LFI et Jean-Luc Mélenchon, persuadés d'être victimes de persécution judiciaire depuis l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron.