Guadeloupe: le Premier ministre Jean Castex entre fermeté et dialogue

Le Premier ministre français Jean Castex, lors d'une conférence de presse à Bruxelles, le 22 novembre 2021.
Le Premier ministre français Jean Castex, lors d'une conférence de presse à Bruxelles, le 22 novembre 2021. © AFP - JOHN THYS

Depuis plusieurs jours, la Guadeloupe est en proie aux violences. Une « crise explosive » qui inquiète l'exécutif. Jean Castex a échangé lors d'une visoconférence avec les élus de l'île antillaise ce lundi soir 22 novembre. Appelant au calme, il a annoncé une « instance de dialogue ».

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C'est d'abord un message de fermeté que Jean Castex a voulu envoyer aux responsables des violences en Guadeloupe. « La situation que connaît la Guadeloupe depuis quelques jours est d'une particulière gravité, a insisté le Premier ministre. Je condamne avec la plus extrême fermeté ces violences. Les auteurs sont et continueront d'être arrêtés et jugés. »

Pas question pour le gouvernement de donner l'impression de faiblir, analyse Valérie Gas, journaliste au service politique de RFI. À entendre Jean Castex, la crise sanitaire est un « prétexte » et sous couvert de protester contre l'obligation vaccinale des soignants, « il s'agit surtout désormais d'agresser et de piller ».

L'objectif prioritaire de l'exécutif est donc bien le rétablissement de l'ordre public et le retour au calme, sans transiger sur l'obligation vaccinale des soignants, Jean Castex l'a réaffirmé.

L'opposition de droite s'étonne

De la fermeté donc, mais pas seulement. Le Premier ministre a annoncé la création d'une « instance de dialogue » pour accompagner individuellement les soignants ayant des craintes face au vaccin. Par ailleurs, une mission du ministère de l'Intérieur sera envoyée pour travailler avec les pompiers.

Surtout, Jean Castex a demandé au ministre des Outre-Mer Sébastien Lecornu de poursuivre le dialogue avec les élus. Un ministre dont l'opposition de droite s'étonne qu'il ne se rende pas sur place. En pleine campagne présidentielle, le gouvernement n'a pas le droit à l'erreur dans la gestion de la crise en Guadeloupe. 

Plus tôt dans la journée, Emmanuel Macron a assuré la Guadeloupe de la « solidarité » de la nation et demandé de « ne rien céder au mensonge et à la manipulation par certains de cette situation ». « On ne peut pas utiliser la santé des Françaises et des Français pour mener des combats politiques » et « il faut que l'ordre public soit maintenu », a souligné le chef de l'État.

► À écouter aussi : Dans la crise en Guadeloupe, « L'État a perdu une bataille qu'il n'a pas livrée »

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