En Martinique, des policiers et des pompiers ciblés par des tirs d'armes à feu
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Dans la nuit du 22 au 23 novembre à Fort-de-France, les forces de l'ordre et des pompiers ont été visés par des tirs d'armes à feu et des jets de projectiles, sans faire de blessé. Ils intervenaient sur des feux de poubelles allumés sur la voie publique dans le quartier de Sainte-Thérèse.
« Nous sommes intervenus sur des feux de poubelles à Sainte-Thérèse vers 23h30 en appui des pompiers, a déclaré à l'AFP le commandant Joël Larcher, responsable de la communication de la direction départementale de la sécurité publique de Fort-de-France. Nous avons reçu des projectiles. D'autres feux de poubelles et de véhicules ont été allumés vers 1h45. C'est à ce moment que les patrouilles ont essuyé des tirs de 9 mm à plusieurs reprises. Des impacts ont été relevés sur les véhicules. »
Alors que les violences se poursuivent dans la Guadeloupe voisine, en proie également à une contestation sociale liée à l'obligation vaccinale contre le Covid-19, d'importants barrages bloquaient mardi, comme la veille, les principaux axes routiers de Martinique.
Ces blocages s'inscrivent dans le cadre de l'appel à la grève générale lancé par 17 organisations syndicales aux revendications variées. Parmi elles, la fin de l'obligation vaccinale et des suspensions pour les soignants, mais aussi la hausse des salaires et des minima sociaux et la baisse des prix des carburants et du gaz.
« Nous disons au préfet de nous respecter »
Le réseau routier est par ailleurs fortement perturbé. L'accès à l'agglomération de Fort-de-France, au centre de la Martinique, est impossible depuis le sud et le nord de l'île. Des camions, des taxis, mais aussi des palettes et des pneus ont été disposés à des points stratégiques du réseau routier.
Ces barrages ont été installés tôt mardi matin à l'appel de l'intersyndicale. « Nous disons au préfet de nous respecter, a lancé Eric Bellemarre, secrétaire général Force ouvrière Martinique, sur l'antenne de la radio RCI mardi matin. Le Premier ministre a annoncé qu'il fallait ouvrir un espace de dialogue, mais son représentant local n'a pas dû recevoir le message. »
Les grévistes s'indignent de ne pas avoir été reçus lundi 22 novembre par le préfet de la Martinique au terme de la première journée de manifestation, justifiant le durcissement du mouvement.
En Guadeloupe aussi, des gendarmes ont essuyé des tirs à balles réelles, ont rapporté mardi matin les ministres des Outre-mers Sébastien Lecornu et de l'Intérieur Gérald Darmanin. Le rétablissement de l'ordre public en Guadeloupe est le « préalable à toute discussion », le locataire de la place Beauvau.
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