Violence faites aux femmes: à Marseille, les policiers se forment à l'accueil des femmes victimes de violences

Marseille, la cité Benza dans le 10e arrondissement.
Marseille, la cité Benza dans le 10e arrondissement. AFP - GERARD JULIEN

C’est la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. On sait qu’il est souvent difficile pour les victimes de porter plainte. Notamment parce qu’elles ne se sentent pas suffisamment en confiance, ou bien accompagnées par les policiers. Les autorités tentent de trouver des solutions. Ainsi à Marseille, où le commissariat de la division Nord a mis en place un pôle d'accueil dédié.

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avec notre correspondant à Marseille, Yoram Melloul

Les victimes de violences n’ont qu’à poser la main sur un papier de couleur orange pour se signaler discrètement à l’entrée et être prises à part. Des femmes victimes de violences, il y en a une à deux par jour dans ce commissariat.

Virginie Bénard s’occupe de l’accueil. Elle a appris à les repérer. « Elles vont être assez renfermée, elles vont être assez timides. Et elles ont toujours du mal à se positionner en tant que victime : 'Oui mais c’est le père de mes enfants, oui mais ça je l’ai pas fait assez bien' ». Mais ce sont des victimes et il faut bien le leur faire comprendre. 

Tout se joue au niveau de la vitesse de prise en charge.  « Malheureusement, si on les laisse attendre trop longtemps, elles peuvent cogiter. Et se dire 'oui attends, je vais déposer plainte et ça va engendrer ça'… donc c’est important que ces personnes soient prises en charger très rapidement », ajoute Virginie Bénard. 

Un module de quatre heures sur les violences conjugales a été ajouté à la formation des policiers. Et pour améliorer l’accueil, la préfète de police des Bouches-du-Rhône, Frédérique Camilleri, promet que les services sont à l’écoute des victimes malmenées dans les commissariats. « L’objectif final, c’est que les personnes qui font la démarche de venir dans ce commissariat puissent être accompagnées de façon optimale, nous explique Frédérique Camilleri, et qu’il n’y ait aucun frein qui les empêche d’aller au bout de ce processus. » 

Depuis 2016, le nombre de plaintes pour violences conjugales a augmenté de 50% sur le département des Bouches-du-Rhône. Signe, selon la préfète de police, que l’accueil s’est amélioré.

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