Présidentielle 2022: à La Défense, Mélenchon appelle «au combat»
Le candidat présidentiel de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon a réuni plusieurs milliers de ses partisans à La Défense, dans la métropole du Grand Paris. Une manière de donner un élan aux militants, mais aussi de faire exister ses idées, dans une campagne saturée par les thématiques d'immigration et de sécurité.
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Le candidat de La France insoumise (LFI) a tenté de reprendre la main en déplaçant le débat vers la gauche dans un contexte politique marqué par l'issue du congrès politique des Républicains et par le premier meeting d'Éric Zemmour.
Jean-Luc Mélenchon qui plafonne actuellement à 10% dans les intentions de vote pour le scrutin d'avril 2022, a sonné la mobilisation devant quelque milliers de partisans réunis à l'Arche de la Défense, alors que commençait, à une trentaine de kilomètres de là en Seine-Saint-Denis, le premier meeting politique d'Éric Zemmour.
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« La France, ce n'est pas l'extrême droite. La France, c'est la sécurité sociale, c'est la santé publique, c'est l'émancipation, c'est l'école, c'est la recherche, c'est le partage », a lancé Jean-Luc Mélenchon, qui à 70 ans brigue l'Élysée pour la troisième fois.
Nous avons besoin de faire une démonstration de force. Nous venons montrer au pays, pour lui redonner du courage alors qu'il est plongé dans l'obscurité de débats absurdes, ou l'on voudrait qu'ils se comptent l'un l'autre pour des affaires de religion ou de couleur de peau ; nous venons dire et proclamer non ! La France, ce n'est pas l'extrême droite
Jean-Luc Mélenchon appelle au grand changement
Quelques flèches aussi pour la désormais candidate de la droite, Valérie Pécresse, qu'il invite à débattre avec lui : « Elle a dit d'elle-même qu'elle était un tiers Thatcher, deux tiers Merkel, ce qui ne laisse pas grand-chose de bon. Traduit en français, ça vous donne deux tiers Macron, un tiers Zemmour. »
Jean-Luc Mélenchon tente aussi de galvaniser ses troupes : « Assez de jérémiades, assez d'hésitations, au combat ! »
Dans la grande salle à l'ambiance digne d'un concert, Hassiba est convaincue : « Le camp de la haine ne me dit rien du tout, qu'il reste où il est. Nous, on propose de la fraternité », confie-t-elle, au micro de notre envoyée spéciale, Lucile Gimberg. Pour Bernard, un autre partisan venu assister au meeting, il y a tout à rebâtir : « L'hôpital, l'enseignement supérieur, les droits des salariés, mais aussi les droits démocratiques. »
Notre carte d’identité c’est la rupture avec ce monde, car il est temps de le faire.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) December 5, 2021
Nous voulons, via notre programme, une société de l’harmonie des êtres humains entre eux et avec la nature.#MelenchonParis pic.twitter.com/0HgiibSmnV
Susciter une union « par la base »
Dans une précampagne préemptée par la droite et l'extrême droite, le chef de file de LFI, qui assure ne pas être « impressionné » par Éric Zemmour, a installé officiellement ce dimanche le « parlement de l'union populaire ». Cet organe programmatique de 200 personnes est composé pour moitié d'« Insoumis » et pour l'autre « d'intellectuels, de syndicalistes, de créateurs, d'associatifs, de femmes et d'hommes qui apportent par leur vie quelque chose d'utile et profitable à la patrie », selon les mots du candidat. Tous censés nourrir le programme et la campagne du candidat.
Parmi les membres de la structure figurent la femme de lettres Annie Ernaux, l'historien et écrivain Laurent Binet ou encore Jean-Marc Schiappa, le père de Marlène Schiappa, ministre déléguée auprès du ministre de l'Intérieur, chargée de la Citoyenneté au sein du gouvernement de Jean Castex.
Une manière de susciter une union « par la base », alors que la gauche est affaiblie par l'émiettement des candidatures.
Avec AFP
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